Une justice laxiste au service des pédocriminels.

Aurelia Beigneux

Communiqué

01 mars 2023

Sujet longtemps resté tabou, la pédocriminalité défraie aujourd’hui la chronique. Dans l’ombre de l’affaire Palmade, les scandales se multiplient et l’on découvre que la France est devenue au fil du temps une plaque tournante de la pédopornographie sur internet. L’exploitation sexuelle en ligne prend un véritable essor et il n’est pas rare que des crimes, tels que des viols ou des mises à mort d’enfants, soient commandités depuis notre pays dans des proportions plus qu’inquiétantes.

La France est aujourd’hui le quatrième pays hébergeur de contenus pédocriminels. Face à ce triste record, la réponse des autorités judiciaires se fait attendre. Pire encore, trop souvent les affaires sont étouffées et les victimes décrédibilisées. Sur les 160 000 agressions sexuelles sur enfants rapportées en 2020, seules 1697 ont en effet donné lieu à des poursuites et il est fréquent de voir les coupables échapper à la prison.

Lacunaire dans les peines prononcées, la France l’est aussi en ce qui concerne les moyens alloués aux enquêteurs, quotidiennement confrontés au sous-effectif et à la vétusté de leurs équipements. À l’heure où la pornographie juvénile sur internet prend de l’ampleur, un tel retard pose question sur l’implication du gouvernement dans la répression. On comprend aisément que le gouvernement d’Emmanuel Macron n’a pas mesuré l’ampleur du phénomène.

Récemment, la Commission européenne a dévoilé une proposition de règlement relative aux abus sexuels en ligne sur les enfants, créant de nouveaux outils juridiques pour lutter contre ce type de contenus, facilitant leur détection puis leur blocage. Si l’intention est louable, ce texte ne pourra être pourvu d’effet sans une réelle coopération des États membres et de leurs tribunaux. Arrêter les délinquants sexuels est une bonne chose, encore faut-il ne pas les libérer !

Alors que ces crimes atroces sont unanimement condamnés par les Français, la lutte contre la pédocriminalité doit devenir une priorité et les coupables sévèrement condamnés. Face au péril encouru, appliquons la loi, toute la loi, rien que la loi. L’enfance est un trésor qui ne doit en aucun cas être sacrifié sur l’autel du laxisme judiciaire.

Aurelia Beigneux

Communiqué

01 mars 2023

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