Le 9 juin 2024, la liste du Rassemblement National, menée par Jordan Bardella, remportait les élections européennes en obtenant 32 % des suffrages, doublant le score de la liste macroniste.
Cette victoire historique a poussé le Président de la République à dissoudre l’Assemblée nationale et marqué une recomposition politique profonde en France comme en Europe.
Elle a permis la création du groupe des Patriotes pour l’Europe, désormais troisième force au Parlement européen avec 84 députés issus de 13 délégations nationales.
Un an après, il est temps de dresser un premier bilan, non exhaustif mais révélateur.
Malgré l’instauration par le système européiste d'un cordon anti-démocratique à notre égard, nous privant des postes auxquels nous avions droit, nous avons réussi à obtenir de nombreuses victoires.
Depuis un an, nos élus n'ont cessé d'agir.
Sous notre pression, le règlement dit « déforestation » qui impose aux importateurs de produits agricoles de prouver que leurs marchandises ne proviennent pas de zones déboisées après 2020 — une contrainte lourde pour nos agriculteurs et nos importateurs, a été reportée d’un an ; la CSRD, (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui impose aux entreprises de rendre compte en détail de leurs impacts environnementaux et sociaux et la CS3D qui concerne la responsabilité des entreprises en matière de droits humains — deux textes qui imposent des charges bureaucratiques et juridiques démesurées --- ont été suspendues, et même la suppression de la directive CS3D est désormais envisagée.
Le plan CO₂ automobile qui prévoyait de pénaliser lourdement les constructeurs dont les véhicules dépassent certaines émissions de CO₂, menaçant directement la viabilité de notre industrie automobile nationale, a été totalement revu.
Une majorité alternative a pu se constituer sur plusieurs textes, grâce à nos amendements adoptés en séance plénière.
Nous avons imposé des débats sur le Mercosur, l’industrie automobile, la détention inadmissible de Boualem Sansal en Algérie.
Nos amendements ont posé des exigences telles que la suspension de toute aide à la Turquie tant qu'elle ne respecte pas ses obligations migratoires et les droits fondamentaux, le soutien aux exportateurs de cognac face à la Chine, le renforcement de Frontex pour protéger nos frontières extérieures, une réserve agricole pour soutenir nos agriculteurs, et la dénonciation de la propagande islamiste.
Nos victoires ne se limitent pas aux grands dossiers visibles. Nous avons aussi fait barrage à une tentative de restriction des libertés dans l’hôtellerie-restauration, obtenu la reconnaissance explicite du danger djihadiste dans un texte stratégique sur la sécurité et défendu le droit de propriété face à l’occupation illégale de logements.
Un rapport a pu être amendé grâce à notre vigilance sur les droits des femmes comme prétexte pour promouvoir l’immigration, et nous avons contribué à une résolution sur le Venezuela en soutien au peuple opprimé.
En commission des pétitions, plusieurs de nos amendements ont été intégrés pour la liberté d’expression et le droit souverain des États à contrôler leurs frontières. Autant de victoires souvent discrètes, mais décisives.
Nos victoires sont d’autant plus significatives qu’elles ont mis en lumière l’hypocrisie politique de certains groupes français au Parlement.
Les macronistes, ardents défenseurs d’un « choc de simplification » dans les médias hexagonaux, ont pourtant soutenu sans réserve les pires carcans technocratiques à Bruxelles : CSRD, CS3D, Pacte vert, surtranspositions réglementaires... Ils ont même refusé de s’opposer clairement aux sanctions contre notre industrie automobile.
De leur côté, les Républicains dénoncent à Paris les conséquences du Pacte migratoire, mais la majorité des eurodéputés du Parti Populaire Européen, dont font partie les LR, ont voté à plusieurs reprises les textes qui ont permis son adoption tout comme de nombreux accords de libre-échange.
Quant à ces débats cruciaux sur l’automobile, le Mercosur ou la propagande islamiste, ils n’y ont consenti que sous la pression de notre groupe. Ce double langage permanent ne fait qu’exposer l’hypocrisie de ceux qui prétendent défendre l’Europe tout en trahissant leurs propres engagements.
La question n’est pas la crédibilité de l’Union européenne, mais bien celle de ces partis qui jouent un double jeu entre Bruxelles et Paris. Nous, nous assumons une ligne claire, constante, et cohérente : défendre les peuples, les frontières et les intérêts stratégiques de la France au sein d'une Europe qui devrait être celle des Nations, des coopérations.
Ces résultats confirment notre influence croissante. Non seulement nous faisons avancer nos idées, mais nous forçons désormais nos adversaires à s’y plier.
La gauche cosmopolite et les technocrates libéraux n’ont plus le monopole du discours. Nous avons brisé le tabou : souveraineté, préférence européenne, protectionnisme, nucléaire ne sont plus des gros mots.
Mieux encore, ce sont les mots de l’avenir.
Nous avons replacé l’intérêt des peuples et des nations au cœur du débat.
Ce basculement idéologique s’accompagne d’un réveil politique : en Belgique, le Vlaams Belang s’impose ; en Autriche, le FPÖ est premier ; en Pologne, nos alliés de Konfederacja font basculer la présidentielle vers le souverainisme ; au Portugal, Chega est première force d’opposition. Et nos alliés italiens et hongrois gouvernent déjà. L’élan est clairement européen.
Mais tout n’est pas gagné. Derrière les concessions arrachées se cache un système toujours aussi opaque, corrompu et idéologisé.
Ainsi, 2,5 milliards d’euros ont été versés à un gouvernement islamiste en Syrie dominé par d’anciens membres d’Al-Qaïda.
Des fonds européens considérables ont été utilisés pour financer des ONG gravement controversées, certaines étant soupçonnées de liens avec le Hamas. Nous travaillons intensément sur le sujet pour que tout soit connu et qu'une commission d'enquête soit créée.
Par ailleurs, la Commission européenne a engagé 10 millions d’euros dans un projet visant à réinterpréter l’histoire européenne à travers le prisme du Coran — une entreprise de réécriture idéologique sans consultation démocratique. Dans le même temps, elle promeut un « certificat de parentalité » qui constitue une reconnaissance indirecte de la GPA.
À tout ceci s’ajoutent des scandales de corruption étouffés, des ingérences étrangères ignorées, et des fonds publics détournés pour financer un lobbying idéologique sous prétexte d’écologie.
Mais il ne faut pas croire que c'est une dérive, c’est une politique volontaire. Celle d’un système qui veut dissoudre les peuples, effacer les racines chrétiennes de l’Europe, submerger nos nations sous des vagues migratoires encouragées et financées.
Nous allons poursuivre notre travail pour détricoter le Green Deal et sortir de la tyrannie énergétique, redonner toute sa place au nucléaire, défendre notre industrie automobile et retrouver la neutralité technologique, c’est-à-dire le droit pour chaque État de choisir ses propres solutions industrielles, énergétiques ou écologiques, sans être contraint par des dogmes imposés par Bruxelles, redevenir une grande puissance agricole, bloquer le Pacte migratoire, garantir la liberté d’expression et défendre les peuples contre les censures idéologiques.
Le 9 juin 2024 fut un tournant historique.
Les années qui viennent doivent être celles du redressement.
Plus qu’une victoire électorale, c’est une reconquête civilisationnelle qui est en marche.
Comme le disait le général de Gaulle : « Il ne peut pas y avoir d'autre Europe que celle des États. » (Conférence de presse du 15 mai 1962).
Nous avons choisi depuis longtemps.
Et nous ne reculerons pas.