Communiqué du Collectif Nouvelle Ecologie
Volkswagen est poursuivie pour avoir équipé 11 millions de véhicules d’un dispositif visant à berner les tests de pollution. Ce dispositif logiciel reconnait les situations de test et adapte le fonctionnement du moteur afin que le véhicule atteigne les niveaux d’émission souhaités.
Ce scandale mondial pointe la question du manque de fiabilité des mesures d’émissions dans l’industrie automobile. Pour être vendus en France, les véhicules doivent respecter des normes européennes d’émissions toujours plus contraignantes. Nous y sommes favorables car ces niveaux d’émissions maximales permettent de réduire la pollution atmosphérique qui est à l’origine de 40000 morts par an. En pratique, les tests officiels sous-estiment la pollution réelle car ils ne sont pas effectués dans des conditions réalistes. En effet, les cycles de conduite testés par les laboratoires donnent lieu à des vitesses et accélérations trop limitées pour aboutir à des mesures valables. De surcroît, les certificateurs qui les réalisent sont privées et mis en concurrence ; il y a donc de possibles conflits d’intérêt.
Sans thermomètre fonctionnel, il est impossible de contrôler la fièvre. Nous proposons donc la création d’une agence nationale publique de mesure des pollutions automobiles qui, seule, sera habilitée à effectuer les tests d’émissions (CO2, particules fines, NOX…) permettant la mise en circulation des véhicules et les mesures incitatives visant à limiter les pollutions (fiscales, primes, etc…). Pour plus de sécurité, les véhicules neufs seront choisis au hasard par l’agence et testés dans des conditions réalistes de conduite (type WLTP).
