Encore un scandale concernant le bien-être animal en Europe ! La Cour des comptes européenne vient de dresser un état des lieux alarmant concernant le transport des animaux vivants. Les constats dénoncés par les organisations de protection animale depuis de nombreuses années sont malheureusement confirmés : les animaux sont transportés sur de longues distances dans des conditions de souffrance indignes, souvent en violation de toutes les règlementations en vigueur. Ces milliards d’animaux destinés aux pays tiers sont soumis à la soif, à la faim, aux chaleurs étouffantes comme au froid glacial, au manque d'espace et à l'absence de repos dans l’indifférence des autorités. À l’arrivée, ce sont des animaux blessés, atteints de maladies, voire parfois morts qui sont déchargés des camions.
En Europe les règles sont pourtant claires : le transport des animaux vivants est limité à huit heures. Or dans plus d’un tiers des cas, cette limite n’est pas respectée.
La loi demande aussi que les animaux soient accompagnés d'une documentation complète et soient en bonne santé avant de prendre la route. Pourtant, à cause de la porosité de nos frontières et du manque total de contrôle, des transporteurs peu scrupuleux prolongent à outrance les trajets au détriment du confort des animaux pour ne traverser que les pays aux réglementations les plus faibles. Une fois les frontières de l'Union européenne franchies, il est tout bonnement impossible de connaître les conditions dans lesquelles les animaux sont ensuite transportés, engraissés et tués. La loi du profit l’emporte sur le respect des bêtes.
Rapprochons les lieux d'abattage des lieux d'élevage, notamment grâce aux abattoirs mobiles. Adaptons chaque véhicule de transport à la diversité des animaux transportés. Et enfin, donnons aux autorités les moyens de contrôler sur toutes nos frontières le transit des bêtes vivantes.
Les animaux sont des êtres sensibles et leur bien-être doit être pris en compte sur toute la chaîne de production, de l’élevage à l’abattage en passant par le transport. Respecter ce bien-être, c’est assurer la qualité du produit au consommateur et s’élever en tant que civilisation européenne.
