Souffrance animale dans les élevages intensifs: Stop à la politique de l’autruche

Annika Bruna

Communiqué

06 novembre 2020

Communiqué d'Annika Bruna, député français au Parlement européen

Une nouvelle vidéo d’une association animaliste dénonce les conditions de vie de plusieurs centaines de milliers de poules dans un élevage intensif de l’Oise. Au-delà de ce film terrible montrant des animaux décharnés, entassés dans de minuscules cages insalubres, c’est la récurrence de vidéos de ce type, issues d’élevages intensifs français, qui interpelle.

Alors que l’Union européenne se vante d’avoir des normes réglementaires en matière de bien-être animal parmi les plus strictes au monde, ces reportages démontrent que nombre d’entre-elles ne sont pas appliquées. Ainsi dans cet élevage de l’Oise, les poules ne bénéficient par exemple pas des nids rudimentaires exigés par la réglementation ...depuis 2012.

Associations et vétérinaires s’accordent sur un point : le manque de contrôles mais aussi d’effectifs pour les effectuer. Ainsi chaque année, en France, seul un élevage sur 10 est visité. En 15 ans, 1000 postes d’inspecteurs vétérinaires ont été supprimés, une baisse drastique dans une administration qui emploie en tout 4000 personnes.

Comme souvent en France, c’est l’application de nos lois qui laisse à désirer. Un laxisme qui se fait au détriment des animaux subissant ces souffrances, mais aussi de la très grande majorité de nos éleveurs, soucieux de leurs animaux, et dont l’image pâtit des pratiques intolérables d’une minorité. Dans le même temps, la France et ses éleveurs subissent la concurrence d’États membres moins regardant encore. La Commission européenne avoue elle-même que la mise en œuvre de la législation existante sur le bien-être animal est « variable au sein de l’U.E »

Annika Bruna appelle à renforcer les moyens mis à disposition des services d'inspection vétérinaire. Elle soutient l’adoption et l’application de normes strictes en matière de bien-être animal pour la production nationale comme pour l’importation ainsi qu'une meilleure information des consommateurs. Elle estime également que la législation devrait organiser au plus vite la transition des modes d’élevage en supprimant l’élevage en cage.

Annika Bruna

Communiqué

06 novembre 2020

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