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Réunion à Bercy

Jean-Philippe Tanguy

Communiqué

03 avril 2024

Communiqué de presse de Jean-Philippe Tanguy

 

Ce jeudi 28 mars, Monsieur Bruno Le Maire a organisé, à Bercy, une rencontre avec des parlementaires de différents groupes politiques.

Le député Jean-Philippe TANGUY a rappelé qu’Emmanuel Macron et son Gouvernement ont mis la France dans une situation financière catastrophique : 900 milliards de dette supplémentaire depuis 2017, un déficit ayant gravement dérapé en 2023 (5,5 % du PIB), et un taux de prélèvements obligatoires à un niveau considérable. Le fait que la charge de la dette deviendra, avant 2027, le premier poste de dépenses de l’État, est symptomatique de cette mauvaise gestion.

A court-terme, nous avons alerté sur un déficit record de 25 Mds € pour le mois de janvier 2024. Si les rentrées fiscales sont moins rapides que celles envisagées par le Gouvernement dans des hypothèses de croissance par ailleurs insincères, les explications données sur ce déficit de début d’année n’apparaissent pas crédibles.

Au regard de cette dernière situation, nous demandons le dépôt, au plus tôt, d’un projet de loi de finances rectificative (PLFR). Au demeurant, le Conseil constitutionnel, dans sa décision relative à la loi de finances pour 2024, avait rappelé, compte tenu des doutes émis sur les prévisions macroéconomiques à l’appui du budget, qu’une modification des recettes ou des charges entraînant une modification des grandes lignes budgétaires nécessiterait le dépôt d’un PLFR ; nous sommes désormais dans cette situation.

Lors de cette rencontre à Bercy, nous avons rappelé nos principales propositions en matière d’économies : la limitation de la contribution nette de la France à l’Union Européenne à 2 milliards d’euros par an, l'application de la priorité nationale et le contrôle strict de l’immigration, la privatisation de l’essentiel du service public radiophonique et audiovisuel, l'interdiction stricte des bons du trésor indexés sur l’inflation, la lutte contre les fraudes, la réforme de l’État, visant en particulier la suradministration, la limitation des dépenses des agences ainsi que la suppression d’un certain nombre d’entre elles, une politique active de lutte contre l’excès et la complexité des normes, ou la rationalisation du mille-feuilles territorial, en particulier les EPCI.

En matière de recettes, nous avons insisté sur les recettes nécessaires afin de financer une baisse de TVA sur les produits de première nécessité (dont énergie).

Parmi les pistes que nous recommandons d’explorer, figurent la taxation des surprofits (en particulier des énergéticiens), la taxation sur les rachats d’actions et les sur-dividendes, la limitation de la flat-tax et le remplacement de l’IFI par un impôt sur la fortune financière.

Nous avons, en outre, rappelé que la reprise, par la France, du contrôle des prix de l’électricité, permettrait de baisser de 30 % la facture des Français tout en évitant le rétablissement, imposé par le Gouvernement, de 8 milliards € de taxes sur l’électricité.

Enfin, afin de rétablir les comptes publics sans étouffer la croissance économique, nous proposons, d’une part, l’instauration d’une règle d’or pour le budget de l’État, semblable à celle en vigueur dans les collectivités ; d’autre part, de mobiliser l’arme monétaire de la BCE pour le financement de dépenses d’investissement d’avenir.

Jean-Philippe Tanguy

Communiqué

03 avril 2024

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