Alors que la Nouvelle-Calédonie s’enfonce chaque jour un peu plus dans le désespoir avec des résultats économiques et sociaux digne de la crise de 1929, le gouvernement s’attelle, à repousser les prochaines élections provinciales et à faire voter par un parlement sans majorité ni boussole la transcription dans la constitution de l’accord de Bougival.
Le verdict de l’Institut de la statistique et des études économiques (ISEE) de Calédonie est pourtant sans appel : « en 2024, le produit intérieur brut calédonien enregistre le triste record de la plus forte diminution depuis les années 60 ». Cette tendance s’est encore aggravée en 2025. Pour autant, la réponse de Messieurs Macron, Lecornu, et Valls se veut « institutionnelle ». Les calédoniens la traduiront par ce qu’elle veut dire en réalité : une réponse décalée, inadaptée et innapropiée.
Tandis que des milliers de familles calédoniennes ne peuvent plus faire face aux dépenses de base - la cantine des enfants, le loyer et les assurances de la maison, le plein d’essence et tout simplement les achats alimentaires -, le dispositif de chômage partiel prendra fin le 31 janvier. Marine Le Pen avait signalé par écrit au Premier ministre l’urgence de cette question dès son arrivée à Matignon. Elle attend encore la réponse.
Les banques ne prêtent plus, les défaillances d’entreprises se multiplient, le coût de la vie, notamment pour l’alimentaire, peut atteindre jusqu’à 80% de plus que dans l’hexagone, la précarité se répand à grande vitesse dans toutes les couches de la société calédonienne mais le gouvernement se concentre sur l’écume politicienne du « débat institutionnel ».
Ainsi va la vie dans la Saison 2 du macronisme.
André Rougé & Louis Alliot