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Il est urgent de sauver Noël

Lionel Tivoli

Communiqué

05 décembre 2025

Il est urgent de sauver Noël.

Deux millénaires après la naissance du Christ et près de quinze siècles après que la France s’est enracinée dans la civilisation chrétienne, notre pays affronte un malaise identitaire profond qui fragilise jusqu’à ses institutions.
Depuis trop longtemps, recours judiciaires, glissements sémantiques, associations d’extrême gauche et pouvoirs publics privent les Français de la magie de Noël. Dans nos villes, les panneaux « fêtes de l’hiver » remplacent peu à peu les « joyeux Noël ». Les santons disparaissent des marchés, des croix sont sciées sur nos sommets, et les crèches de mairie sont attaquées au nom d’une laïcité dévoyée de son sens. Une laïcité devenue arme politique, oubliant l’évidence historique : la France est un pays façonné par le christianisme.

Pour l’immense majorité de nos compatriotes, les traditions ne sont pas de simples souvenirs : ce sont des racines. Des racines qui tiennent debout même sur les terrains les plus escarpés. Parmi elles, la crèche de Noël occupe une place bien plus importante qu’un simple symbole religieux. Elle est un fragment de culture, de mémoire et de transmission, façonnée par nos artisans, racontée par nos anciens, portée par nos accents et nos villages.

Frédéric Mistral, figure majeure de notre culture provençale, rappelait que « la tradition n’est pas le passé, elle est ce qui vit encore ». Et la crèche vit encore : dans nos maisons perchées, nos places de village, nos quartiers où l’on se connaît encore. Elle unit. Peu importe l’âge, l’origine ou la foi : la crèche est un langage universel, un geste partagé de génération en génération.

George Sand écrivait que « l’imagination est faite pour être cultivée ». Depuis des siècles, Noël et le christianisme ont sculpté nos cités et nourri notre identité. Les crèches participent de cette imagination commune : celle de croire ou de ne pas croire, mais surtout celle de s’émerveiller devant la beauté fragile de la condition humaine.

Lorsque certains militants veulent effacer les crèches de l’espace public, ils ne s’attaquent pas à un simple décor : ils fragilisent notre mémoire collective et renient une part essentielle de ce que nous sommes. On ne peut comprendre la France sans se souvenir que son histoire plonge ses racines dans le baptême de Clovis, un 25 décembre 496.

Mais ici, dans nos vallées, nous savons mieux que quiconque ce que signifient les pertes irréparables.
Nous savons ce que veut dire voir une vallée entière balayée, des villages meurtris, des repères détruits.
Et nous savons aussi que la reconstruction matérielle ne suffit jamais. Pour que les habitants retrouvent confiance, pour que la vie reprenne, il faut aussi reconstruire le symbolique, ce qui unit, ce qui console, ce qui raconte d’où l’on vient.

Dans nos vallées qui ont tant perdu, les traditions sont des points d’ancrage autant que des consolations. Elles retissent des liens entre les hommes, redonnent un sens au territoire et restaurent la continuité de ce qui fut brisé. Les crèches — celles des églises, des maisons, ou simplement installées au détour d’une rue — font partie de ce travail de reconstruction invisible mais essentiel.
Elles rappellent que, malgré l’épreuve, une communauté peut toujours se relever lorsqu’elle se souvient de ce qu’elle partage.

Jean Giono le disait magnifiquement : « la tradition, c’est l’avenir du passé ». Protéger nos crèches, c’est précisément offrir un avenir à ce passé-là, mais aussi un sens à notre présent. Dans une société fragilisée par les crises sociales successives et inquiète de voir la guerre frapper aux portes de l’Europe, Noël reste un moment de rassemblement autour de valeurs communes.

Soutenir les crèches de Noël n’est pas un combat religieux mais un acte de fidélité à notre patrimoine. C’est affirmer l’héritage de notre nation sans en effacer les traditions. Dans nos bâtiments publics comme privés, les crèches sont plus qu’un symbole : elles sont une promesse. Une promesse que nos enfants, demain, sauront encore d’où ils viennent.

Pour que vive Noël.

Lionel Tivoli

Communiqué

05 décembre 2025

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