Communiqué de presse de Marine Le Pen
Le discours prononcé ce jour par le nouveau Premier ministre Bernard Cazeneuve à l’Assemblée Nationale ressemblait plus à une tribune électoraliste et politicienne qu’à une vraie déclaration de politique générale, après un quinquennat tellement catastrophique que le Président sortant lui-même a renoncé à le défendre devant les Français. Bernard Cazeneuve s’est donc livré à une indécente opération d'autosatisfaction pour masquer une politique en échec dans tous les domaines : emploi, sécurité, justice, croissance, agriculture, organisation du territoire, politique étrangère, etc.
Pendant les 5 mois qu'il reste à ce gouvernement, M. Cazeneuve semble vouloir davantage se consacrer à la campagne électorale à venir qu'à la France. Nous dénonçons cet engagement partisan indécent et nous rappellerons chaque jour à M. Cazeneuve quelles devraient être ses priorités. M. Cazeneuve a manifestement l'intention d'être aussi inutile dans sa fonction que l'ont été ses prédécesseurs ou collègues au gouvernement, MM. Valls, Macron et Montebourg.
Evidemment, Bernard Cazeneuve n’a rien annoncé, à l’exception d’un énième projet de loi sur la sécurité publique, censé définir un nouveau cadre « d’usage des armes à feu» pour nos forces de l’ordre, mais dont on sait déjà qu’il n’inclura pas la seule vraie mesure qu’attendent nos policiers et nos gendarmes, à savoir la présomption de légitime défense portée par le Front National.
Par ailleurs, comme tout bon Premier ministre du système, Bernard Cazeneuve a docilement renouvelé ses vœux de soumission à Bruxelles, promettant de respecter les exigences de la Commission européenne en matières économique et budgétaire, c’est-à-dire en poursuivant l'austérité, la dérégulation du travail et la libéralisation des services publics. Même soumission devant les dogmes de la libre circulation totale, de l’absence de frontières et de la répartition forcée des migrants.
Enfin, le numéro d’esbroufe de Bernard Cazeneuve sur la directive Détachement des travailleurs, alors que son prédécesseur à Matignon avait déjà promis la révision de cette directive injuste et ravageuse pour nos emplois, sans qu’il ne se passe finalement rien, ne dupera personne. Ce faisant, Bernard Cazeneuve n’a fait qu’ajouter malgré lui une ligne au bilan très long des reniements de François Hollande.
Face à un gouvernement qui a manifestement décidé de consacrer les cinq mois qu’il lui reste à transformer cinq ans d’échecs en réussites fantasmées, Marine Le Pen s’attachera à défendre devant les Français le seul projet d'avenir à même de redonner à notre pays sa souveraineté, sa sécurité et sa prospérité.