Quand la flambée de violence contre les responsables publiques gagne l’Europe.

Dominique Bilde

Communiqué

14 novembre 2023

Communiqué de Dominique Bilde 

 

Une balle en pleine rue, dans la capitale espagnole. L’attaque effroyable dont a été victime Alejo Vidal-Quadras, ancien dirigeant de Vox, n’est pas sans rappeler la flambée de violence contre les élus en France, par exemple au niveau local.

Dans notre pays, en effet, les chiffres sont éloquents : entre janvier et novembre 2021, pas moins de 162 parlementaires et 605 maires ou adjoints avaient subi des agressions physiques, soit une hausse de 47 % par rapport à 2020.1

Le tout pour de lourdes responsabilités et des horaires de travail à l’avenant : il n’est donc guère surprenant que les vocations ne se bousculent plus au portillon. Selon l’IFOP en 2022, « plus de la moitié (55%) des maires de France ne souhaitent pas se représenter à la fin de leur mandat ».

Face à l’hémorragie, le gouvernement a, certes, fait mine de monter au créneau, en proposant, par exemple, d’aligner la peine afférente aux atteintes aux élus sur celle prévue pour les personnels en uniforme.

Mais l’efficacité d’une telle mesure reste sujette à caution, au regard du délabrement de la justice française. « Quand un jeune met le bazar, que la gendarmerie fait son travail et que le lendemain, il est de nouveau dans la rue à vous narguer, il y a un sentiment d’impunité qui se développe », résumait sobrement le maire des Voivres, dans les Vosges - il est par ailleurs président de l’Association des Maires Ruraux de France.2

Enfin, n’est-il pas frappant que ce même phénomène gagne à présent l’Europe ? Manifestement, l’ensauvagement est un mal largement partagé...

2 « La violence est devenue la seule manière de s’exprimer », Le Progrès, 12 mai 2023.

Dominique Bilde

Communiqué

14 novembre 2023

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