Le Rassemblement national prend note du projet de budget 2025 de près de 2,5 Milliards d’euros pour les outremers, marqué par une baisse de 250 millions d’euros de crédits par rapport à la Loi de finances 2024.
Au-delà de cette mauvaise nouvelle, il est surtout regrettable que ne se dégage de ce projet de budget aucune ligne politique forte et innovante en faveur de la France du grand large. Avec moins de moyens, le gouvernement a fait le choix de ne pas choisir, et de poursuivre mécaniquement les orientations des années passées dont on a pourtant vu l’impasse auxquelles elles conduisaient.
Alors que la situation sécuritaire, sociale, économique et environnementale de Mayotte, de la Martinique et de la Nouvelle-Calédonie est proprement catastrophique, aucune ambition particulière pour les outremers ne transparaît dans ce budget aussi techniquement irréprochable que politiquement décourageant et inefficient.
Nos compatriotes ultramarins ont accepté beaucoup de sacrifices dans le passé. Du fait de la situation financière dramatique de la France d’Emmanuel Macron, ils seraient prêts à admettre, par sens des responsabilités, que l’on ne puisse pas rattraper d’un coup de baguette magique des années de marginalisation et de défaillances de l’État. Mais, en conscience, nous ne pouvons pas leur demander de se serrer un peu plus la ceinture en sachant que ce projet de budget 2025 ne touche en rien à la racine des problèmes.
Qu’en est-il de la reconfiguration de l’octroi de mer, chantier fiscal majeur par son importance et son urgence pour répondre à la question du coût de la vie en Guyane, à la Martinique, à la Guadeloupe, à La Réunion et à Mayotte ?
Qu’en est-il aussi de l’adaptation progressive, à la baisse, de la prime de 40 % pour les fonctionnaires nouveaux arrivants en outremer afin de lutter contre les principaux facteurs de la vie chère et de l’inflation ?
Le gouvernement de Michel Barnier a eu peu de temps pour préparer son budget dans un contexte de grande précarité financière. Raison de plus pour dépenser mieux, de façon plus innovante et plus ciblée pour démontrer à tous les Français des outremers qu’il existe, malgré les difficultés du temps, une voie d’avenir. C’est l’ambition de Marine Le Pen et du Rassemblement national.
