Présomption d’irresponsabilité des délinquants mineurs : l’irresponsable mesure de Belloubet

Rassemblement National

Communiqué

13 juin 2019

Communiqué de presse du Rassemblement National

Mue par l’idéologie perverse que le délinquant est d’abord une victime de la société et non plus un coupable, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, entend ne plus poursuivre les délinquants de moins de 13 ans, en instaurant en decà de cet âge une « présomption d’irresponsabilité » pénale.

Cette folle mesure proposée dans le cadre de la réforme de la justice des mineurs s’inscrit dans cette vision dépassée, dangereuse et irresponsable d’une justice de l’excuse qui déresponsabilise l’auteur d’un acte délictueux en raison de son âge, ouvrant ainsi la porte à un renforcement du sentiment d’impunité, véritable matrice de la récidive.

Elle est une aubaine pour les réseaux criminels qui vont recruter massivement parmi ces primo-délinquants désormais pénalement intouchables.

Cette vision est surtout totalement déconnectée de la réalité de la délinquance, marquée par des infractions de plus en plus violentes commises par des mineurs de plus en jeunes.

En 2017, selon les chiffres officiels, 2098 mineurs de moins de 13 ans (soit une hausse de 4.1% par rapport à 2016) ont fait l’objet d’une poursuite devant les juridictions concernées.

Ce phénomène s’inscrit dans un mouvement de fond où les affaires poursuivables impliquant au moins un mineur atteignent un étiage préoccupant (133 990).

Cette fuite en avant maquillée d’un angélisme dangereux illustre l’impuissance, l’incapacité et la frilosité politique des gouvernements de gauche et de droite qui se sont succédé, à s’attaquer à bras le corps à la problématique de la délinquance des mineurs.

Nul n’a en effet oublié les reculs de la droite quand elle était aux affaires qui, apeurée à l’idée d’assumer ces propositions de campagne, renonçait à l’instauration de la peine automatique et maintenait le principe de l’atténuation pénale pour les mineurs de 16 à 18 ans.

Mme Belloubet, qui est une pâle copie idéologique de Mme Taubira, poursuit donc avec cette légèreté insoutenable pour les victimes de la délinquance, les politiques suivies depuis des années et qui n’ont jamais permis d’endiguer la violence juvénile.

Alors qu’une majorité de Français souhaitent que les mineurs puissent être jugés comme des délinquants majeurs, il est urgent de rompre avec ce dogme de l’excuse de minorité qui génère chez le primo-délinquant l’immuable sentiment d’impunité.

Face à un fléau qui pourrit la vie des Français, il faut avoir le courage et la lucidité de rompre avec des années de laxisme. Aucune lutte contre la violence juvénile ne sera efficace tant que notre droit pénal n’aura pas rendu à la peine sa vraie valeur dissuasive.

Rassemblement National

Communiqué

13 juin 2019

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