Politique migratoire : les Français attendaient la rupture, ils auront la continuité !

Jordan Bardella

Communiqué

06 novembre 2019

Communiqué de Jordan Bardella, député français au Parlement européen, vice-président du Rassemblement national

Le Premier ministre Édouard Philippe vient de présenter une série de mesures censées remédier au chaos migratoire que subit la France depuis des décennies, en affirmant vouloir « reprendre le contrôle » en la matière.

La mesure phare annoncée est l’instauration de quotas annuels en matière d’immigration économique. D’aucuns s’empressent d’invoquer des secteurs d’activité « sous tension » pour justifier leur idéologie immigrationniste : c’est oublier que près de six millions de nos compatriotes sont au chômage, dont de nombreux jeunes Français qui, si les moyens et la volonté politique étaient au rendez-vous (formations, attractivité des filières professionnelles, salaires), assureraient les métiers dont on prétend qu’ils ne voudraient pas.

Concernant les aides sociales et médicales auxquelles peuvent prétendre les étrangers, le regroupement familial que ce gouvernement a encore étendu par sa loi « asile et immigration » de 2018, ou encore la politique d’asile, il est illusoire de ne cibler que les détournements ou les abus : c’est tout ce qui est aujourd’hui autorisé et permis par la loi qui est au cœur même du problème !

Les commentateurs médiatiques ont tôt fait de donner un label de fermeté à Emmanuel Macron affirmant qu’il ferait « du Sarkozy ». Or, nul n’a mieux incarné l’opposition entre la dureté des mots et la faiblesse des actes que le président Sarkozy pour ce qui est de l’immigration…

Il n’y a bien désormais plus aucun doute à avoir sur les motivations d’Emmanuel Macron : il n’a aucunement l’intention d’opérer une révolution totale et globale en matière d'immigration. Nous attendions des annonces d’Edouard Philippe la réponse à la question que des millions de Français se posent : le gouvernement va-t-il poursuivre ou arrêter la folle politique migratoire qu’ils subissent ? Le gouvernement a tranché : ce sera la continuité.

Jordan Bardella

Communiqué

06 novembre 2019

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