Ordre public dans les quartiers : l'Etat doit assumer son rôle

David Rachline

Communiqué

09 mars 2021

Il y a un peu plus d’une semaine, nos agents de police municipale ont été lâchement attaqués en intervention, dans le quartier de la Gabelle à Fréjus, par une trentaine d’individus qui tentaient de brûler le mât qui supporte une de nos caméras de vidéosurveillance. Ceci pour une raison très claire : cette caméra dérange leurs trafics.

Une fois sur place, ils sont tombés dans un véritable guet-apens et ont essuyé pendant une heure des insultes, des jets de pierres et des tirs de mortier.

Ces incidents n’ont heureusement pas fait de victimes, mais les conséquences pour nos agents auraient pu être très graves, car ils faisaient face à des individus particulièrement violents.

Ce type d’agressions à l’encontre des forces de l’ordre, mais aussi les scènes d’émeute ou de guerre entre bandes, sont de plus en plus monnaie courante dans notre pays, avec parfois des conséquences particulièrement dramatiques. L’actualité de ces derniers jours, malheureusement, l’illustre. A Fréjus comme ailleurs, ces violences sont le fait de quelques individus qui tentent de mettre en coupe réglée des quartiers entiers, au détriment de leurs habitants qui subissent et attendent le retour de l’ordre républicain.

Sur le terrain, les policiers municipaux veillent et interviennent. Mais l’ordre public est avant tout une mission régalienne de l’État. Or, si les effectifs de police nationale interviennent également avec professionnalisme et courage, ils sont, dans ces quartiers, en nombre insuffisant pour faire face à des délinquants qui agissent qui plus est avec un sentiment d’impunité croissant.

A la suite des événements qui se sont tenus à Fréjus, je suis personnellement intervenu auprès du ministre de l’Intérieur afin de demander des renforts supplémentaires. Cela a été le cas, et je m’en suis réjoui. Mais quelle n’a pas été ma surprise de constater que ces renforts sont repartis 48h heures après. De qui se moque-t-on ? Je me pose sincèrement la question…

L’État n’est plus respecté et ne se donne pas les moyens nécessaires pour intervenir efficacement contre ces délinquants.

L’heure n’est plus aux condamnations. Elle est à l’action. Forte et rapide.

David Rachline

Communiqué

09 mars 2021

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