Nouvel accord commercial UE - Nouvelle-Zélande : la déroute européenne du président Macron.

Gilles Lebreton

Communiqué

02 juillet 2022

Communiqué de Gilles Lebreton

 

Naufrage, déroute... les synonymes ne manquent pas pour résumer les 6 mois de la présidence française de l’Union européenne, qui vient enfin de se terminer. Si Monsieur Macron a perdu sur tous les plans, le volet agricole illustre à lui seul l’échec absolu de son gouvernement.

 

En la matière, les promesses non tenues ne manquent pas. Les clauses miroirs des accords commerciaux, annoncées comme « grande cause » de cette présidence, sont au point mort. Le Plan stratégique national français, sévèrement retoqué par Bruxelles, devra se plier à des exigences environnementales insensées. Les dossiers majeurs, comme la révision des Indications géographiques, ont été oubliés. Pire encore, les accords de libre-échange ont été officiellement relancés.

 

Sur ce dernier élément, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que le scénario tant redouté se réalise : la Commission européenne, avec la complicité évidente de la présidence française, vient de conclure, le 30 juin 2022, l’accord commercial avec la Nouvelle-Zélande. Parmi les engagements supplémentaires concédés par l’Union, pas moins de 38 000 tonnes de viande ovine, 10 000 tonnes de viande bovine, 15 000 tonnes de beurre et 25 000 tonnes de fromage néozélandais, produits selon des normes environnementales et sanitaires bien inférieures aux nôtres, seront déversées sur notre marché.

 

Cette décision incompréhensible est la preuve de la duplicité de l’UE en matière agricole. En pleine mise en place des différents plans environnementaux, la Commission nous explique que produire plus vert, c’est produire ailleurs. Ce raisonnement affligeant est un coup de couteau dans le dos de nos éleveurs, dont les conditions de travail et de revenus indignes devraient pourtant nous inciter à changer nos politiques. Ils se retrouvent aujourd’hui condamnés par les intérêts économiques d’une Union pétrie de contradictions.

 

Le président Macron a donc une lourde responsabilité dans cette sombre affaire. A-t-il seulement pensé à nos éleveurs bovins et ovins ? A-t-il pensé à la « souveraineté » alimentaire que ses troupes nous vendent à l’envi à chaque sortie médiatique ? Non, car ce président hors-sol n’est qu’un pion dans le grand jeu fédéraliste et libre-échangiste européen. S’il n’avait pas encore compris le sens du vote des Français aux élections législatives, comptez sur les députés nationaux et européens du RN pour le lui rappeler !

Gilles Lebreton

Communiqué

02 juillet 2022

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