Morlaix : derrière l'embargo russe, des années de crise

Front National

Communiqué

20 septembre 2014

Communiqué de presse du Front National

Le Front National ne peut que regretter que des travailleurs français en viennent à incendier des bâtiments publics comme l'ont fait les légumiers bretons à Morlaix la nuit dernière. Il tient par contre à souligner la responsabilité accablante de l'actuel gouvernement qui refuse de prendre sérieusement en considération la crise qui lamine les filières agricoles françaises depuis plusieurs années.

Bien avant l'embargo russe (provoqué, soit dit en passant par l'impéritie de Bruxelles et la servilité du gouvernement français), la filière légumière a dû subir la délocalisation des conserveries vers l'Europe de l'Est, le traité de libre-échange avec le Maroc et la concurrence sauvage des producteurs italiens et espagnols qui n'hésitent pas à recourir à de la main d'oeuvre clandestine et sous payée.

Toutes les filières agricoles et agroalimentaires françaises souffrent lourdement des sanctions russes. Toutes sont également fragilisées par des années d'un libre-échange fondé sur le dumping social et environnemental. Toutes sont scandalisées de l'aumône que représentent les mesures dérisoires annoncées afin de soutenir les cours des productions. La majorité de nos agriculteurs se sentent désormais condamnés à disparition rapide.

Sur le terrain, la colère gronde depuis trop longtemps déjà. Un nombre grandissant d'agriculteurs se détourne des syndicats afin d'agir en petits groupes, de manière autonome mais de mieux en mieux organisée. Ils ont montré leur détermination lors des manifestations organisées ces deux dernières années afin de protester contre la fermeture de nombreux sites agroalimentaires, puis lors de la révolte contre l'instauration de l'écotaxe. De crises en crises, nombre d'entre eux n'ont plus rien à perdre : l'argent ne rentre plus dans les caisses et l'endettement explose.

Le gouvernement ment quand il prétend avoir pris les mesures suffisantes pour soutenir les filières agricoles alors qu'il se préoccupe surtout d'imposer les prochains traités de libre-échange négociés par l'Union européenne. Il est dans le déni de réalité quand il prétend traiter l'explosion de colère d'hier par la seule force. Il expose ainsi l'ensemble du pays, et plus particulièrement ses agriculteurs et ses forces de l'ordre, une nouvelle série de conflits sociaux dont la violence sera impossible à canaliser.

Front National

Communiqué

20 septembre 2014

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