Monsieur Pujadas, on ne m'impose rien

Marine Le Pen

Communiqué

22 octobre 2015

Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National

Je ne me rendrai pas ce soir à cette mascarade qu'est devenue depuis quelques heures l'émission de M. Pujadas "Des paroles et des actes".

En effet, alors que M. Pujadas et son équipe ont lourdement insisté pour que j'accepte leur invitation, et que la structure de l'émission était calée, comme c'est la tradition, depuis déjà plusieurs jours, un mail adressé à mon attaché de presse à 23h40 cette nuit nous apprenait que, se soumettant aux exigences posées hier par MM. Cambadélis et Sarkozy, M. Pujadas rallongeait l'émission (déjà très longue) d'un débat sur les régionales de 45 minutes avec MM. Bertrand et de Saintignon, excluant d'ailleurs sans raison les autres candidats à cette élection.

Confrontée à cette méthode cavalière et méprisante, j'ai dans un esprit de conciliation proposé alors que ce débat régional se substitue au débat politique déjà prévu avec les représentants de l'UDI et du PS.

Avec une arrogance inouïe, M. Pujadas a cru pouvoir, pour la deuxième fois, me mettre devant le fait accompli, ce qu'il a admis lui-même ne jamais faire pour les autres responsables politiques.

Parce que je représente des millions d'électeurs français qui ont droit à la considération et au respect du service public, à moi, M. Pujadas, on n'impose rien. Surtout quand ces changements de dernière minute visent à obéir aux caprices du système UMPS, système qui n'a pourtant pas à se plaindre, trustant déjà près de 95% du temps d'antenne politique dans le pays.

Il me tarde plus que jamais de débattre avec tous ceux qui le voudront bien, et d'abord avec mes adversaires aux élections régionales en Picardie-Nord-Pas-de-Calais, mais dans des conditions plus sereines et sur d'autres plateaux, comme c'est déjà prévu très prochainement.

L'amateurisme et la servilité de M. Pujadas ont transformé aujourd'hui l'organisation de cette émission en véritable pantalonnade. Y participer dans ces conditions serait indigne du respect dû aux Français, décidément mal traités par leur service public de télévision qu'ils financent pourtant par leurs impôts.

Je me tiens à la disposition des trois Français initialement invités à me questionner et à qui M. Pujadas comptait désormais royalement accorder 5 minutes de débat chacun, pour répondre à leurs légitimes préoccupations.

Se faire respecter est le début de la reconquête démocratique par le peuple français.

Marine Le Pen

Communiqué

22 octobre 2015

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