À Mayotte, l’État a vendu aux enchères des stocks d’eau initialement prévus pour l’aide humanitaire.
La découverte de cette pratique pour le moins curieuse, alors que 30% des habitants n’ont toujours pas accès à l’eau potable à domicile, a créé une polémique légitime dans le 101ème département de France. La préfecture s’est justifiée par un communiqué alambiqué au terme duquel on espère comprendre que les procédures ont été scrupuleusement respectées…
De fait, peut-être l’ont-elles été, mais le représentant de l’État à Mayotte n’aurait-il pas gagné à privilégier l’esprit de la Loi de programmation pour la refondation de Mayotte d’août 2025 plutôt que d’appliquer des règlements pour temps calme ?
Comment expliquer, en effet, aux mahorais qui subissent quotidiennement les restrictions et les coupures d’approvisionnement que de l’eau potable achetée par l’État et transportée par ses soins à l’issue des cyclones Chido et Dikeledi a fini aux enchères alors qu’elle aurait dû, à l’évidence, être distribuée à la population ?
