Dans un entretien à La Voix du Nord, le sous-préfet de Dunkerque, François-Xavier Bieuville, récemment nommé à Mayotte en conseil des Ministres , s’est livré à des déclarations pour le moins incongrues.
Un préfet, grand commis de l’État, est naturellement contraint au devoir de réserve que lui confère la neutralité de sa charge. Or monsieur Bieuville s’est autorisé à émettre un jugement des plus négatifs quant à la progression du Rassemblement National, première force d’opposition du pays, dans certaines communes du département du Nord. Cette infraction à l’impartialité que lui impose sa fonction n’est pas acceptable.
Alors que Mayotte sombre dans le chaos d’une quasi-guerre civile, que l’autorité de l’État peine à s’imposer, le Président Macron et le gouvernement privilégient la tambouille politicienne et le combat électoral contre le Rassemblement National en missionnant un « Commissaire politique ».
Le nouveau monde que nous promettait Emmanuel Macron en 2017, ressemble, à regret, à l’ancien dans tout ce qu’il avait de plus sectaire et déconnecté du peuple.
En 1988, le président François Mitterrand évoquait « l’État RPR » et fustigeait la politique de l’intolérance, des clans, des bandes et des factions !
Il est navrant, voire même inquiétant, de s’apercevoir qu’en 2024, subsiste une si regrettable politisation de la Fonction publique.
Il est urgent de rappeler au Président Macron, à messieurs Attal et Darmanin que les serviteurs de l’État n’ont, pour unique fonction que de servir l’État !
Les Mahorais, qui ont accordé à plus de 59 % leur confiance à Marine Le Pen en 2022, méritent comme n’importe quels autres citoyens français d’avoir un préfet qui considère leurs préoccupations liées à la criminalité, à l’immigration ou à la pénurie d’eau et qui soit résolu à y apporter des solutions, en l’occurrence l’instauration de l’État d’urgence.
Ces injustifiables et basses manœuvres politiciennes, que le RN ne saurait accepter et n’acceptera pas, visent à éloigner encore davantage le peuple français de la politique, et de ses représentants.
Il est grand temps d’avoir à la tête du pays des femmes et des hommes politiques réellement concernés par l’intérêt du peuple ; n’ayant comme seule boussole que l’intérêt général, et non partisan.