Loi européenne sur le climat

Catherine Griset

Communiqué

25 juin 2021

Communiqué de Catherine GRISET, député RN au Parlement européen, membre de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire

 

Ce jeudi, nous avons voté au Parlement européen sur le projet de « loi Climat ». De retour des négociations interinstitutionnelles, celle-ci est censée relancer un Accord de Paris que l’UE est bien la seule au monde à croire encore tenable.

La Loi Climat est la pierre angulaire du Pacte vert, ce grand projet de la Commission Von der Leyen à mille milliards d’euros, devant nous mener à la décarbonation complète du continent européen d’ici 2050. Comme il fallait s’y attendre, la plupart des objectifs initiaux ont été maintenus, notamment la réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle de l’UE pour 2030 (et non pas pour chaque pays comme le demandait le Parlement européen) et, bien sûr, la neutralité climatique pour 2050. Ajoutons à cela la création d’un GIEC européen indépendant, un contrôle permanent et méticuleux des stratégies nationales des États membres par la Commission, ou encore et surtout la suppression des subventions aux énergies fossiles.

Ses promoteurs, s’appuyant sur des études scientifiques incomplètes et une méthodologie partielle, nous promettent un « avenir meilleur, plus vert et plus sûr, ne laissant personne sur le bord du chemin ». Or, par son agenda brutal, l’UE devant faire en 10 ans ce qu’elle a fait en 30 ans, cette loi Climat menace notre souveraineté énergétique, notre industrie et notre compétitivité dans un contexte économique post-Covid. Rappelons que la trajectoire fixée représente concrètement un « Covid » par an. La « transformation profonde de nos économies » prônée par la relance verte semble plutôt se confondre avec la destruction de l’économie réelle. Certes, les effets, qu’on dit indiscutablement bénéfiques, ne seront pas connus avant des décennies...

Le masochisme de l’UE la pousse à vouloir sauver le monde, à être la « chef de file » d’un combat qu’elle est la seule à mener, au lieu de défendre les intérêts de ses citoyens, à sacrifier notre industrie, nos emplois, notre indépendance énergétique, à mobiliser des sommes colossales au profit à la fois d’objectifs climatiques insuffisamment étayés et de nos concurrents internationaux.

Le climat, credo de notre époque, va s’imposer dans toutes les politiques européennes et nationales, dans tous les secteurs, avec des conséquences socio-économiques désastreuses. Pilotée par Bruxelles, cette loi, anti-Gilets jaunes, va entraîner plus de taxes et une augmentation de la facture énergétique, surtout pour les ménages les plus pauvres, dans un contexte de guerre aux moteurs thermiques. Le résultat de la votation suisse sur la loi CO2 doit servir d’avertissement : les peuples ne veulent pas d’une écologie punitive.

Une vision plus réaliste consisterait à utiliser notre puissance économique pour imposer nos standards et se défendre contre la concurrence déloyale mondiale : c’est tout le sens d’une taxe carbone aux frontières de l’UE que nous appelons de nos vœux. Il faut relocaliser nos entreprises, avoir une stratégie industrielle, mettre fin aux traités de libre-échange, défendre des mesures protectionnistes et nous appuyer sur le nucléaire, menacé par le projet de taxonomie européenne. Nous devons promouvoir les solutions locales et nationales, et rejeter les fausses promesses mondialistes.

Catherine Griset

Communiqué

25 juin 2021

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