Communiqué de presse de Jean-Paul Garraud, Député français au Parlement européen
Dimitris Avramopoulos, Commissaire européen aux migrations, présentait, le 16 octobre, le rapport d’étape de l’Agenda européen sur les migrations.
Selon le Commissaire, l’Union européenne serait mieux « équipée », aujourd’hui, pour répondre à un afflux massif qu’elle ne l’était en 2015... La lecture détaillée du rapport d’étape vient malheureusement contredire les propos du Commissaire. En effet, alors que :
La Grèce a enregistré, depuis le début d’année, une augmentation de 29 % des arrivées par rapport à 2018 ;
Chypre connaît en 2019 une hausse des arrivées irrégulières et enregistre le nombre le plus élevé d’arrivées par habitant dans l’UE ;
Malte a, en 2019, accueilli trois fois plus de migrants qu’en 2018 ;
Plus de 500.000 demandes d’asile ont été formulées au cours des trois premiers trimestres 2019 dans l’Union européenne et la Suisse, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège ;
Plus de 31.000 migrants sont dans des hotspots grecs prévus pour une capacité maximale de 8.000 places et 20.000 migrants ont déjà été transférés vers le continent ;
Plus de 270.000 migrants supplémentaires ont été appréhendés en Turquie en 2019 ;
Il est donc impossible, dans ces conditions, que l’Union européenne soit mieux « équipée » qu'en 2015 ! Sans oublier les menaces du Président turc, qui, si elles étaient mises à exécution, engendreraient le déferlement de quatre millions de migrants supplémentaires vers l'Europe.
Voilà la réalité de la situation qui nous commande, compte tenu de l'absence totale de contrôles aux frontières de l'Union, de rétablir nos frontières nationales. C'est une urgence justifiée par l'aveuglement idéologique de Bruxelles !
