Les petits réacteurs modulaires (Small Modular Reactors ou SMR), reposant sur la fission nucléaire et dont la puissance avoisinerait 300 mégawatt (MWe), pourraient être massivement produits vers 2030. Selon les prévisions, ils seront fabriqués en chaîne dans des usines avant d’être assemblés sur site pour un coût bien moins élevé que les réacteurs classiques.
C’est pourquoi ces réacteurs nous apparaissent comme une solution disruptive pour aider nos territoires insulaires en Métropole (Corse) mais aussi en Outre-mer. Nous pensons notamment aux Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique), à la Guyane, la Réunion, la Nouvelle-Calédonie ou encore à Tahiti.
Ces territoires auraient enfin accès à une énergie abondante, décarbonée et surtout moins chère alors qu’ils souffrent d’un coût de la vie chroniquement élevé. Ils pourraient également alimenter, le cas échéant, des usines de dessalement d’eau de mer et même produire de l’hydrogène.
J’ai donc déposé une question écrite auprès de la Commission européenne pour lui demander :
- De financer la fabrication et l’implantation de SMR sur nos territoires ultrapériphériques et insulaires ;
- De favoriser des filières européennes de construction de ces petits réacteurs, afin de ne pas laisser ce marché aux seules entreprises américaines ou chinoises ;
Je lui ai également demandé, sans grand espoir, si l’État français avait déjà manifesté ou non son intention de construire de tels réacteurs dans ces territoires d’Outre-mer. Etant donné l’incurie de notre gouvernement, une réponse positive m’étonnerait. Mais au moins l’idée est lancée !