La semaine dernière se déroulait à Panama City la conférence « COP19 » sur le
commerce international des espèces sauvages menacées d’extinction. À l’image des
autres COP, son bilan s’est révélé particulièrement désastreux pour la biodiversité,
les beaux discours ayant laissé place à une réalité bien plus froide.
De nombreux pays africains avaient réclamé une protection maximale de
l’hippopotame, animal menacé à la fois par le braconnage et le réchauffement
climatique. Cette demande nécessaire s’est pourtant heurtée au vote de l’Union
européenne qui a décidé de faire primer le marché de l’ivoire. Le commerce tout
comme la chasse gardent ainsi les mains libres et continuent de faire planer un
danger d’extinction sur cette espèce.
Alors que ces pays voient leur population d’hippopotames décimée par le commerce
de l’ivoire et par un trafic transfrontalier devenu incontrôlable, l’attitude des élites
bruxelloises parait bien éloignée des belles intentions qu’elle affiche en permanence
en matière d’écologie. Ce double discours qui pénalise systématiquement les
citoyens européens, mais laisse les braconniers en toute liberté est tout simplement
scandaleux.
L’hippopotame est un animal qui se renouvelle lentement, mais qui est essentiel
dans la préservation des écosystèmes. Protéger cette espèce, c’est donc protéger la
biodiversité. Cela doit passer par l’écoute des gouvernements locaux, par des
mesures restrictives fortes et par le rejet des impératifs mercantiles.
Alors que l’Union européenne se pose en permanence en sauveur de la biodiversité,
quitte à culpabiliser des citoyens pourtant vertueux, elle n’hésite pas à envoyer
toute une espèce vers une extinction certaine.
Les technocrates bruxellois prouvent une nouvelle fois leur hypocrisie idéologique,
au détriment de la faune qu’ils prétendent défendre.