Les hippopotames : une espèce sacrifiée par l’Union européenne

Aurelia Beigneux

Communiqué

05 décembre 2022

La semaine dernière se déroulait à Panama City la conférence « COP19 » sur le

commerce international des espèces sauvages menacées d’extinction. À l’image des

autres COP, son bilan s’est révélé particulièrement désastreux pour la biodiversité,

les beaux discours ayant laissé place à une réalité bien plus froide.

De nombreux pays africains avaient réclamé une protection maximale de

l’hippopotame, animal menacé à la fois par le braconnage et le réchauffement

climatique. Cette demande nécessaire s’est pourtant heurtée au vote de l’Union

européenne qui a décidé de faire primer le marché de l’ivoire. Le commerce tout

comme la chasse gardent ainsi les mains libres et continuent de faire planer un

danger d’extinction sur cette espèce.

Alors que ces pays voient leur population d’hippopotames décimée par le commerce

de l’ivoire et par un trafic transfrontalier devenu incontrôlable, l’attitude des élites

bruxelloises parait bien éloignée des belles intentions qu’elle affiche en permanence

en matière d’écologie. Ce double discours qui pénalise systématiquement les

citoyens européens, mais laisse les braconniers en toute liberté est tout simplement

scandaleux.

L’hippopotame est un animal qui se renouvelle lentement, mais qui est essentiel

dans la préservation des écosystèmes. Protéger cette espèce, c’est donc protéger la

biodiversité. Cela doit passer par l’écoute des gouvernements locaux, par des

mesures restrictives fortes et par le rejet des impératifs mercantiles.

Alors que l’Union européenne se pose en permanence en sauveur de la biodiversité,

quitte à culpabiliser des citoyens pourtant vertueux, elle n’hésite pas à envoyer

toute une espèce vers une extinction certaine.

Les technocrates bruxellois prouvent une nouvelle fois leur hypocrisie idéologique,

au détriment de la faune qu’ils prétendent défendre.

Aurelia Beigneux

Communiqué

05 décembre 2022

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