Communiqué de Bruno Bilde, député du Pas-de-Calais
Le 10 novembre dernier, le ministre de la Santé et la ministre de l’Enseignement supérieur ont annoncé le versement d’une indemnité exceptionnelle pour les étudiants en soins infirmiers de 2e et 3e années mobilisés en renfort dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Cette prime qui devait être versée avant la fin de l’année 2020, vient saluer et récompenser l’engagement admirable et indispensable de tous les étudiants affectés sur des missions d’aides-soignants pour soutenir et assister les personnels de santé.
Si cette reconnaissance de l’Etat était nécessaire, elle est malheureusement insuffisante et partielle. En effet, le gouvernement n’a pas cru bon d’intégrer les étudiants en kinésithérapie dans la liste des bénéficiaires. Cette exclusion est totalement injustifiable dans la mesure où la plupart des futurs kinésithérapeutes ont également été envoyés en stage en milieu hospitalier lors de la deuxième vague et par conséquent, étaient eux aussi en contact de malades du coronavirus avec les mêmes risques d’infection que leurs collègues étudiants infirmiers.
Dans la lutte contre l’épidémie, l’instauration d’une inégalité de traitement entre les étudiants médicaux et paramédicaux est incompréhensible. Alors que le gouvernement a consenti péniblement à revaloriser les indemnités de stage pour les étudiants en masso-kinésithérapie à partir du 1er janvier 2021 après une levée de boucliers des organisations représentatives, il doit désormais reconnaître l’engagement et le mérite de tous les étudiants paramédicaux par le versement d’une prime exceptionnelle.
Si le gouvernement peut augmenter l’Aide médicale d’Etat dédiée aux clandestins qui s’élèvera à 1,06 milliard d’euros en 2021, il peut et il doit consacrer quelques millions d’euros pour soutenir les étudiants essentiels qui nous permettent de tenir le choc et de sauver des vies.