Communiqué de Bruno Bilde, député du Pas-de-Calais
Lors de son allocution du 24 novembre 2020, Emmanuel Macron a enfin annoncé la réouverture de tous les commerces à compter du samedi 28 novembre.
Pourtant, les 12 700 auto-écoles de France sont toujours dans l’attente et dans l’angoisse d’une décision concernant la reprise de leur activité au point mort depuis le début du second confinement. Si le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, s’est prononcé pour « l’ouverture la plus rapide », il s’est bien gardé de communiquer une date aux professionnels du secteur en attendant les arbitrages de Matignon ou les bonnes grâces de l’omnipotent conseil de défense.
Il serait profondément injuste et socialement dévastateur que les gérants d’auto-écoles ne puissent pas ouvrir leurs portes le 28 novembre comme les autres commerces. En effet, au-delà des terribles difficultés économiques des propriétaires générées par cette deuxième période de fermeture prolongée et imposée, l’arrêt des leçons de conduite fragilise un grand nombre de Français, candidats au permis de conduire, qui est aussi, particulièrement dans la ruralité, un permis de travailler.
Comment comprendre l’absence de dérogation spéciale pour ces établissements d’enseignement qui réclamaient les mêmes droits que les établissements scolaires avec des aménagements et des protocoles sanitaires ? Dans la République des exceptions délirantes et des contraintes absurdes, les auto-écoles ont conservé le droit de présenter des candidats à l’examen du permis de conduire mais sans avoir le droit de les former préalablement...
Au risque de mettre la relance en panne, le gouvernement doit considérer la réouverture des auto-écoles le 28 novembre comme une nécessité économique et sociale.