Serge Letchimy, président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) refuse d’obéir à une requête du préfet de Martinique, Jean-Christophe Bouvier, lui demandant de retirer une délibération émise le 25 mai par l’Assemblée de Martinique, organe délibérant de la CTM. Dans l’article premier de ce texte, il était proposé que le créole soit consacré comme langue officielle de l’île « au même titre que le français ».
Pour légitimer son opinion, monsieur Letchimy semble qualifier l’usage officiel du créole en Martinique comme relevant d’une exception culturelle. La vérité nue est que ce choix, tel qu’il l’a fait acter par les élus de la CTM, est contraire à la Loi.
La langue créole peut être valorisée par d’autre voies, au titre de composante à part entière du patrimoine culturel français. Mais il ne saurait être question, en Martinique ou ailleurs, de lui donner une co-officialité aux côtés du français.
En effet, « la langue de la République est le français », comme l’indique l’article 2 de la Constitution. La langue qui doit être utilisée en Martinique doit donc être le français.
En aucune autre région de France attachée à son identité régionale - Corse, Bretagne, Pays basque… - la langue vernaculaire n’est langue officielle. Il n’existe aucune raison à ce que la Martinique et le créole fassent exception en transgressant l’article 2 de notre constitution. Les Français de Martinique ne sauraient l’accepter.
La langue qui doit être utilisée dans son assemblée délibérante ne saurait donc être que le français, et le Rassemblement National soutient naturellement le préfet de Martinique dans l’exercice ordinaire de son contrôle de légalité, sur cette question.