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Le dispositif des Zones à Régime Restrictif va mettre en péril l'excellence de la Recherche Scientifique Française.

Marine Le Pen

Communiqué

27 janvier 2014

Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National
Par délégation du Premier ministre, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale a rédigé la circulaire 3415/SGDSN/AIST/PST qui place la totalité des disciplines scientifiques (à l'exception des sciences humaines et sociales) dans la liste des « secteurs scientifiques et techniques protégés ». Cette circulaire stipule notamment que : « L'objectif est d'empêcher que les personnes ayant accès à des unités de recherche et de production ou qui se trouvent en contact avec les chercheurs ou les industriels qui y travaillent, acquièrent la connaissance de savoirs ou savoir-faire à l'insu du chef de service ou du responsable de ces unités ».

Ceci va obliger les laboratoires de la Recherche Publique à devenir des Zones à Régime Restrictif (ZRR) et donc à adopter des règlements intérieurs extrêmement contraignants. Les directeurs et gestionnaires des laboratoires ne pourront pas faire face à la charge de travail supplémentaire imposée par cette nouvelle bureaucratie, il faudra donc en recruter de nouveaux…

Les collaborateurs extérieurs et les étudiants seront découragés par les conditions restrictives imposées à l'accès des laboratoires placés en ZZR. Les personnels chercheurs et ITA seront soumis à des contraintes très fortes limitant leur liberté d'action, de mouvement, de création et de diffusion des savoirs et savoir-faire.

Le gouvernement cherche-t-il à imposer aux laboratoires de la recherche publique des règles de management comparables à celles en vigueur chez France Telecom ?

Le métier de la recherche n'est pas un métier comme les autres : pour avoir une idée nouvelle un chercheur a besoin de calme, de sérénité et d'une totale liberté de pensée et de mouvement. Cette liberté de recherche académique, jusqu'à présent garantie par l'article L952-2 du Code de l'éducation, va être gravement compromise. Pour fuir une situation devenue liberticide et pleine de tracasseries, nombre de nos meilleurs chercheurs partiront à l'étranger pour y trouver de correctes conditions de travail.

Les laboratoires qui travaillent avec l'armée prennent déjà toutes les mesures appropriées, il n'est donc pas nécessaire d'enfermer toute la communauté scientifique nationale derrière des barbelés.

Ce dispositif liberticide trouve son origine dans la volonté de soumettre la recherche publique au secteur marchand et à ses règles, exprimée dans le credo de l'Union Européenne : " économie de la connaissance et charte européenne du chercheur". Or les directives de l'Union Européenne sont prises sous l'influence de Lobbys financiers et industriels mais certainement pas suivant un processus démocratique et encore moins dans l'intérêt dans la France.

Le gouvernement n'a rien compris à la relation entre Recherche et Innovation. Pour développer l'innovation, actuellement en berne en France, il faut au contraire favoriser la diffusion des connaissances et les rencontres entre personnes (des milieux académiques ou industriels) ayant des points de vue différents. Le gouvernement devrait plutôt contrôler l'usage du crédit impôt recherche (qui coûte plus de 5 milliards d'Euro par an à l'Etat) et qui profite majoritairement aux Grands Groupes. Cette décision du gouvernement va donc mettre en péril l'excellence de la Recherche Publique Française.

Marine Le Pen demande au Premier ministre de retirer définitivement le dispositif des Zones à Régime Restrictif et de permettre aux laboratoires de la recherche publique de retrouver de bonnes conditions de travail.

Elle invite en outre les chercheurs et enseignants-chercheurs à la rejoindre dans le cadre du Rassemblement Bleu Marine afin de mieux contribuer au redressement de la France.

Marine Le Pen

Communiqué

27 janvier 2014

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