Communiqué de Gilles Lebreton, député français au Parlement européen, conseiller politique de Marine Le Pen
Dimanche 7 décembre, Roger Cukierman, président du CRIF (conseil représentatif des institutions juives de France), a exhorté l'Etat à lutter davantage contre l'antisémitisme. Il réagissait à la violente agression antisémite commise, quelques jours plus tôt, contre un jeune couple, agression qu'il convient de condamner avec force. Mais il s'est cru fondé à ajouter que "si l'Etat ne fait pas de cette cause nationale une ardente obligation, les juifs partiront en masse et la France tombera entre les mains soit de la charia, soit du Front national".
Il est honteux de mettre ainsi sur le même plan le fondamentalisme musulman, qui constitue bel et bien la principale cause de la recrudescence de l'antisémitisme en France, et le Front national, qui veut au contraire rétablir la sécurité pour tous les Français quelles que soient leurs origines et leurs religions.
C'est une attitude d'autant plus irresponsable que Roger Cukierman avait reconnu, dans une interview accordée au FigaroVox le 14 novembre 2014, que Marine Le Pen "n'a jamais dit une parole traduisant un antisémitisme profond".
Il est très regrettable qu'il ait ainsi instrumentalisé un tragique fait divers en y trouvant un prétexte pour stigmatiser les nombreux électeurs qui ont fait du Front national le premier parti de France.
