Une étude récente du CNRS et de l’Université de Montpellier démontre l'impact considérable et croissant de l'activité humaine sur les populations d'oiseaux. Selon cette étude exhaustive, nous avons perdu près de 800 millions d'oiseaux en Europe depuis 1980, une situation qui, si elle n'est pas sérieusement abordée, menace l'intégrité même de nos écosystèmes.
On le sait, la hausse des températures et l’urbanisation ont nettement contribué à cette extinction lente. Mais l'usage d'engrais et de pesticides est également pointé du doigt. Le lien entre l'agriculture intensive et la disparition des oiseaux a été prouvé à maintes reprises, or ces avertissements ont été ignorés.
Le mondialisme et l’ultralibéralisme promus par nos élites, notamment à Bruxelles, ont conduit l’agriculture à prendre le virage de la massification au détriment bien souvent de la qualité des produits et de la protection des écosystèmes locaux. Mis en concurrence avec les produits au rabais des pays tiers, les exploitations européennes sont prises à la gorge et les paysans ne sont plus capables de faire leur métier comme ils le souhaitent, enfermés dans une logique de rendement interminable.
Il est de notre responsabilité en tant que société de répondre à ces défis avec l'urgence qu'ils méritent. Notre approche de l'agriculture et de l'urbanisation est dépassée. Contre la massification, passons au localisme et aux circuits courts, mettons en valeur la qualité de nos produits. Contre la bétonisation à outrance des milieux urbains, réinvestissons dans nos villages et nos campagnes.
Les oiseaux, en leur double rôle de chasseurs et de proies, sont les véritables gardiens de nos écosystèmes, répandant la vie à travers la dispersion des graines. Nous ne pouvons pas nous permettre de mettre en péril leur existence. Il est temps de changer de système !
