La rupture d’une digue industrielle à l’origine d’une catastrophe écologique

Sébastien Chenu

Communiqué

11 mai 2020

Communiqué de Sébastien Chenu, député du Nord

Le 9 avril dernier, la rupture de la digue du bassin de décantation de la sucrerie Téréos d’Escaudoeuvres dans le Nord a entrainé une grave pollution des eaux causant des dommages considérables à la biodiversité. Environ 100 000 m3 d’eau de lavage de betterave se sont déversés dans le canal de l’Escaut produisant l’asphyxie de plusieurs cours d’eau jusqu’en Belgique.

Les communes de Thun-Saint-Martin, de Bouchain et de Denain ont notamment été sévèrement touchées. De très nombreux poissons ont été retrouvés morts y compris les espèces les plus résistantes au manque d’oxygène : carpes, anguilles, silures.

Des prélèvements d’eau effectués à des fins d’analyse ont révélé une quantité très importante de matière organique ce qui a pour effet d’altérer gravement la vie aquatique. Il est à rappeler que le fait de déverser des substances susceptibles de nuire à la faune ou à la flore dans les eaux constitue un délit pénal susceptible de condamnation pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

La région wallonne a reproché aux autorités françaises l’absence de signalement et a estimé que de 50 à 70 tonnes de poissons seraient morts. L’entreprise à l’origine de la pollution a déjà été la cause d’un incident similaire dans l’Aisne sur la commune de Origny Sainte Benoite en 2018.

J’ai pris l’initiative de solliciter Mme la ministre de la transition écologique et solidaire au moyen d’une question écrite à l’Assemblée nationale. Je lui ai demandé de bien vouloir faire le

nécessaire pour mettre à jour les éventuelles fautes et manquements à l’origine de cette catastrophe. D’autre part, j’ai sollicité des précisions sur les mesures concrètes envisagées pour qu’un tel drame ne puisse se répéter à l’avenir. Enfin, j’ai souhaité savoir pourquoi l’État n’a pas informé les autorités belges de cet incident, les empêchant ainsi de prendre des dispositions pour limiter les dégâts sur la faune et la flore aquatique.

Sébastien Chenu

Communiqué

11 mai 2020

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