La politique économique du gouvernement : un coup de massue sur la croissance

Rassemblement National

Communiqué

30 janvier 2019

Communiqué de presse du Rassemblement National

L’INSEE a dévoilé mercredi 30 janvier 2019, sa première estimation de la croissance française pour 2018, qui atteint péniblement les 1,5%, en nette baisse par rapport à 2017 (où elle atteignait 2,3%). Cette nouvelle estimation est conforme à celle publiée par l’Institut mi-décembre 2018. Un examen des principaux moteurs de la croissance montre la responsabilité directe de la politique économique et fiscale inadéquate du gouvernement sur la performance de l’économie française. En effet :

- La demande intérieure française, mesurée à travers les dépenses de consommation des ménages, faiblit. Déjà modestes aux trois premiers trimestres de 2018, ces dépenses s’effondrent au quatrième trimestre de l’année, affichant une croissance nulle, contre 0,4% au trimestre précédent. Bien entendu, le gouvernement s’échine à mettre cette contreperformance sur le dos des « gilets jaunes ».

S’il est vrai que ce mouvement a pu toucher marginalement la consommation des ménages au dernier trimestre, celle-ci n’est en réalité guère différente des estimations établies par l’INSEE avant le début du mouvement et qui prévoyaient déjà un net ralentissement des dépenses des ménages en fin d’année. Le pouvoir d’achat des ménages a, en effet, largement souffert des mesures antiéconomiques et antisociales prises par le gouvernement depuis la fin 2017, que ce soit les hausses de CSG ou les hausses des taxes sur le carburant.

L’Institut des Politiques Publiques a fait un bilan très factuel des effets de la politique fiscale depuis 2017 qui fait apparaître un effet négatif sur le pouvoir d’achat pour les 22% des Français les plus pauvres qui perdent 1% de revenu disponible (Revenu d'activité et du patrimoine après impôts directs nationaux). Ceci est dû aux effets de la taxe tabac et carburants, mais aussi à l'effet du nouveau mode de calcul des allocations logement. Or, économiquement, c’est cette catégorie de population qui a la propension marginale à consommer la plus forte. Et le paquet de mesures annoncées en fin d’année dernière par le président de la République ne suffira pas à corriger durablement cette tendance.

- La note de l’INSEE fait également apparaître un commerce extérieur français qui se redresse légèrement au quatrième trimestre, mais qui accuse encore un déficit record de près de 60 Mds EUR. Le gouvernement s’en félicite tout en s’attribuant la responsabilité. En réalité, ce chiffre n’est qu’une illusion d’optique. En effet, une économie qui ne croît que modestement, comme c’est le cas de l’économie française depuis des années, est une économie dont la demande de biens étrangers (hors importations incompressibles) ralentit également. Les exportations quant à elles sont tirées par la demande étrangère, qui est une variable exogène.

A exportations constantes ou baissières, la baisse des importations fait apparaître une amélioration comptable du commerce extérieur français qui, dès lors et contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, n’est en rien le signe d’une bonne santé de l’économie française, bien au contraire. Pour preuve, l'investissement en 2018 est resté « atone », selon l’INSEE et les variations de stocks ont pesé négativement de 0,1 point sur la croissance du produit intérieur brut.

Restitué aux côtés d’un contexte économique international ombrageux, de la persistance d’un chômage de masse et d’une crise sociale profonde, l’effondrement de la croissance française, déjà anémique sur le long terme, ne cesse d’inquiéter. Il s’ajoute au très net décrochage de l’activité économique française début 2018, comme l’a analysé l’OFCE, (0,2% de croissance aux premier et deuxième, 0,3% au troisième)

Ces chiffres apportent ainsi un flagrant démenti à toutes les déclarations du gouvernement qui n’a cessé de promettre que sa politique économique favorisait le pouvoir d’achat des ménages, l’investissement des entreprises et donc la croissance.

Année après année, la gestion calamiteuse des gouvernements qui se succèdent se confirme par des résultats économiques désastreux. Seule la stratégie prônée par le Rassemblement National, alliant une ambition industrielle nationale, un protectionnisme intelligent et un patriotisme économique, peut sortir notre pays de l’ornière économique, sociale et fiscale dans lequel il se trouve depuis de trop nombreuses années.

Rassemblement National

Communiqué

30 janvier 2019

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