Communiqué d’Aurélia Beigneux
Députée française au Parlement européen
Membre de la Commission environnement
Depuis les années 1990, la population de marmottes tend à décroître sur notre territoire. Plusieurs facteurs ont amplifié ce phénomène : l’artificialisation des sols, la destruction des habitats, l’augmentation des températures ainsi que le comportement inapproprié de certains randonneurs.
Malheureusement ce déclin à des conséquences sur l’économie locale, les marmottes étant un réel atout touristique pour certaines régions, mais aussi sur l’écologie. En effet, pour se protéger, ce petit mammifère creuse des tunnels où il dévore les végétaux qu’il récupère en surface. En agissant ainsi, la marmotte apporte directement au sol les plantes lui servant d’engrais naturel et permet à l’eau de pluie d’infiltrer plus facilement les sols. Par conséquent, cet animal joue un rôle majeur dans la bonne santé des prairies.
Cependant, et malgré le danger encouru par cette espèce, la chasse continue sans que les pouvoirs publics ne réagissent. Chaque année, ce sont donc des centaines de marmottes qui sont tuées par des chasseurs, sans aucune nécessité nourricière, réduisant ainsi la population dans des proportions inquiétantes.
La marmotte est protégée par l’annexe III de la Convention de Berne ratifiée par la France en 1990 et certaines régions comme le Cantal, les Pyrénées-Orientales, la Drôme, la Haute-Garonne, la Haute-Loire ou encore le Puy-de-Dôme ont interdit cette pratique depuis 2012.
Il est aujourd’hui impératif que les pouvoirs publics prennent enfin les dispositions nécessaires afin de mettre un terme définitif à cette pratique d’un autre âge. Nos enfants, nos petits-enfants et les générations futures doivent pouvoir profiter de cet animal dans la nature et non dans les musées. Protégeons nos marmottes !
