En commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures (LIBE), je suis intervenue sur le projet de règlement visant à faire face aux situations d’instrumentalisation dans le domaine de la migration et de l’asile.
Le projet de rapport présenté en commission LIBE doit être soutenu car il rappelle que ce ne sont pas seulement des États tiers mais aussi des acteurs non étatiques qui instrumentalisent les migrants. Il est cependant dommage qu’il dédouane à bon compte les ONG lorsqu’elles effectuent des opérations dites humanitaires.
Il est pourtant notoire que certaines ONG, financées par des États membres ou des collectivités locales, voire par des fonds étrangers, cherchent directement les migrants à quelques kilomètres des côtes africaines pour les ramener à Lampedusa, en Europe.
Nous savons désormais que ces opérations humanitaires peuvent déstabiliser des États membres comme l’Italie, l’Espagne, la France ou la Grèce, aussi sûrement que si elles avaient été organisées par des puissances étatiques.
Dans la continuité d’une intervention précédente, où je dénonçais l’opacité du financement de certaines ONG et leur participation à ce qui s’apparente parfois à des ingérences étrangères, j’ai donc soulevé le problème de l’instrumentalisation des migrants par ces organisations et je déposerai prochainement des amendements pour inclure ces acteurs dans le champ du règlement.