Hollande cajole les clubs millionnaires, mais matraque les classes populaires

Eric Domard

Communiqué

23 octobre 2013

Communiqué de presse d’Eric Domard, Conseiller aux sports de Marine Le Pen

On savait le PS déjà intimement lié à la grande finance, on le sait désormais aux ordres des propriétaires multimillionnaires de certains clubs de Ligue 1.

Il aura fallu une hallucinante et incompréhensible menace de grève lancée par les clubs professionnels de football pour que François Hollande accepte de recevoir la semaine prochaine ses dirigeants.

Au cœur de la fronde, la taxe à 75% sur les revenus dépassant 1 million d’euros par an, qui serait payée non pas par les joueurs, mais par les clubs concernés.

Au moment où les classes moyenne et populaire subissent une tyrannie fiscale, où près d 1.200 000 Français sont devenus imposables, perdant de fait leurs avantages sociaux, la gauche reste sourde à leur désespoir, mais se plie aux injonctions de quelques privilégiés.

Or ce n’est pas la taxe à 75% qui menace la viabilité du football professionnel, mais bel et bien les dérives qui ont accompagné depuis 1995 et l’arrêt Bosman l’ultra-financiarisation de ce sport : fin des quotas pour le recrutement de joueurs étrangers, explosion du marché des transferts, inflation salariale mettant en péril l’équilibre budgétaire des clubs.

Par ailleurs, cette taxe qui a déjà été rabotée par le gouvernement (le montant sera plafonné à 5% du chiffre d’affaires des clubs) ne concernera que certains d’entre eux pour un coût estimé à 44 millions d’euros dont plus de 20 millions pour le PSG.

On ne fera pas croire aux Français qu’un club dont les dirigeants qataris ont dépensé depuis 2011plus de 300 millions d’euros en transferts, serait menacé par une taxe de 20 millions d’euros…

Le Front National déplore une fois encore la précipitation du gouvernement et sa vision arbitraire de la justice fiscale qui consiste à matraquer toujours plus ceux qui n’ont déjà plus rien et à préserver ceux qui gagnent toujours plus.

D’autres pistes existent pour relancer la compétitivité du football français et européen que sont la fin de l’arrêt Bosman, le plafonnement de la masse salariale des clubs, la protection de la formation, la remise en cause du football business.

Il serait temps de s’y pencher si l’on veut redonner un sens à l’éthique dans le football

Eric Domard

Communiqué

23 octobre 2013

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