Samedi 25 novembre, un homme innocent a été abattu chez lui par une balle perdue à Dijon, dans un règlement de comptes, entre trafiquants de drogue.
Lorsqu’une même balle perdue tue un français de Guyane en marge des émeutes de cet été à Cayenne, aucune réaction sur les écrans des chaînes d’information nationale.
Depuis des années, les meurtres et assassinats se multiplient dans les territoires d’outre-mer dans une indifférence généralisée, tant de la part du gouvernement que des médias nationaux.
Alors qu’à juste titre, les assassinats de Lola et Thomas ont défrayé la chronique, les dizaines de meurtres de français d’outre-mer n’ont pas semblé intéresser les médias nationaux.
Pourquoi les médias ne s’intéressent-ils pas aux victimes d’une criminalité endémique quand cette dernière se déroule dans les territoires du grand large ?
En avril 2021, Miki, jeune lycéen mahorais de 17 ans, a été assassiné à coups de tournevis devant le lycée Bamana de Mamoudzou. Aucun mot de la presse nationale et aucun témoignage de soutien du gouvernement à la famille de la victime ! Seule Marine Le Pen et moi-même avions rencontré la famille du jeune Miki, lors de notre passage sur le 101e département français.
En 2021, la mairie de Ouangani à Mayotte a été violemment attaquée ; les véhicules du maire, de sa femme et d’un autre élu de la municipalité ont été incendiées. Comme l’hôtel de ville de Koungou qui fut incendié...Aucun mot dans la presse nationale !
En 2022, un jeune martiniquais a été assassiné par balle à Schoelcher et un autre laissé dans un état critique. Aucun mot dans la presse nationale !
En 2023, Mickael Paturot a été abattu devant son épouse alors qu’il revenait d’une soirée au Gosier à la Guadeloupe. Aucun mot de la presse nationale !
En novembre dernier, Gary Dick, âgé d’à peine trente-trois ans, a été abattu par arme à feu. Malgré la marche blanche du samedi 25 novembre...Aucun mot dans la presse nationale !
Parce que l’outre-mer est toujours précurseur de ces tragiques phénomènes qui s’invitent impunément ensuite en métropole, les passer sous silence empêche toute anticipation ; pourtant gouverner c’est prévoir !
Notre pays sombre petit à petit dans une barbarie et un ensauvagement du quotidien, amplifiés par un laxisme judiciaire et pénal des gouvernements précédents et d’un Syndicat de la magistrature, toujours prompt à s’élever contre une politique répressive, préférant des peines aménagées à tout emprisonnement pourtant indispensable.
Je ne cesserai de m’indigner face à la lâcheté des gouvernements successifs adeptes du « pas de vagues ».
Je ne cesserai de m’indigner face aux manquements d’une classe médiatique qui ne s’intéresse aux victimes que lorsqu’elles sont métropolitaines.
Je ne veux plus entendre dire à mes collaborateurs que l’outre-mer n’intéresse pas les rédactions !
Nos compatriotes ultramarins sont-ils des citoyens de seconde zone ?
La compassion devrait-elle s’exercer à deux vitesses, dès lors qu’il s’agit de victimes de métropole ou bien de français de départements d’outre-mer ?
Assez de cette indignation sélective quand il s’agit de français d’outre-mer !