Grenelle des violences conjugales : 2 mois pour mettre fin à des décennies de laxisme

Annika Bruna

Communiqué

05 septembre 2019

Communiqué d’Annika Bruna, député français au Parlement européen, Membre de la commission des droits de la femme, Délégation Rassemblement National - Groupe Identité & Démocratie

Ce 3 septembre s’est ouvert le Grenelle des violences conjugales. Alors qu’en France 220 000 femmes subissent chaque année des violences conjugales, entrainant plus de 100 décès, ce sujet primordial ne doit pas rester un simple plan de communication du gouvernement.

Si certaines propositions sont novatrices et à soutenir (bracelet électronique d’éloignement, procédures d’urgence), notons que les problématiques clés sont identifiées de longue date par les acteurs de ce Grenelle : difficulté des femmes à pouvoir faire enregistrer leur plainte, délais de traitement et laxisme des sanctions...

Comme pour les autres formes de délinquance, les lois et les mesures, telles l’éviction du conjoint violent ou les ordonnances de protection, existent, mais l’impunité règne, car elles ne sont pas appliquées ! L’insuffisance des moyens et effectifs des services de police et de justice, la non-réalisation des peines et le manque de places de prison sont dénoncés de longue date par les élus du Rassemblement National. Les difficultés des femmes à obtenir la prise en compte de leur plainte et à voir leur bourreau condamné en sont pourtant une des conséquences.

Comme pour les autres formes de délinquance, la peur doit changer de camp. Dans ce cadre, les 5 millions d’euros annoncés par Mme Schiappa pour l’hébergement d’urgence des victimes sont une nécessité, mais ils posent question. Est-ce à la victime de quitter le logement familial ? Ne devrait-on pas systématiquement privilégier l’éloignement du bourreau ?

Au niveau européen, la protection des femmes reste, malheureusement, toujours teintée d’idéologie. Ainsi la Convention d’Istanbul, produit du Conseil de l’Europe, a pour objet principal la prévention contre les violences faites aux femmes, mais se sert de cette juste cause pour imposer des politiques immigrationnistes et l’enseignement de la théorie du genre dès l’enfance. Une fois de plus l’échelon national est donc le plus pertinent pour traiter ce sujet.

Enfin, au cours d’un Grenelle qui durera près de 2 mois, la question de l’immigration ne pourra être éludée. La carte de France des violences conjugales n’est pas sans lien avec celle d’une immigration non assimilée.

L’image et la place de la femme dans certains territoires de la République, et ses conséquences sur les conditions de vie de celles-ci, dans leur foyer et en dehors, ne pourront être passées sous silence.

Annika Bruna

Communiqué

05 septembre 2019

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