Communiqué de presse du Rassemblement National
Dans son dernier rapport sur les finances publiques locales, la Cour des comptes épingle sévèrement le bilan de la réforme territoriale engagée par François Hollande en 2015 et qui a conduit à la fusion des régions.
Le constat est sans appel, une « rationalisation qui reste à ce jour largement inachevée », des « économies de gestion annoncées qui ne sont pas au rendez-vous » trois ans après la mise en œuvre de la réforme, une explosion des dépenses de fonctionnement, une simplification et une rationalisation des compétences entre niveaux de collectivités qui restent inachevées.
Ce bilan cinglant, le Front National l’avait anticipé dès 2014, lors des débats sur cette réforme territoriale marquée par la précipitation, la contradiction et l’amateurisme.
Il avait pointé du doigt ce qui s’annonçait comme inévitable, à savoir une vaste opération d’enfumage qui loin d’avoir dégagé les économies présentées à l’époque (de 12 à 25 milliards d’euros selon les estimations ) a entraîné une cascade de gabegies insupportables, parmi lesquelles l’augmentation des indemnités des élus que la Cour des comptes vient de confirmer.
Cette démolition des territoires à laquelle la droite a prêté main-forte a été engagée pour favoriser l’hypermétropolisation de la France par la fusion des régions, la concentration des services ou l’intercommunalité à marche forcée. Elle a de surcroît entraîné la désertification des campagnes et des zones périphériques.
Face à ce gâchis prévisible et annoncé, le Rassemblement National rappelle son attachement aux échelons de proximité que sont la commune et le département. Les régions doivent quant à elles être ramenées à leurs anciennes limites et devenir des organes de coopération au fonctionnement plus simple et moins coûteux et l’Etat a le devoir d’assurer sur tout le territoire la continuité du service et d’un aménagement harmonieux des activités dans le souci de préserver notre cohésion nationale.
