Alors que l’Azerbaïdjan multiplie les tentatives de déstabilisation en soutenant des mouvements indépendantistes dans les régions ultramarines, il est temps que la France adopte une politique de fermeté et réponde de manière proportionnée aux provocations du régime de Bakou.
La constitution d’un réseau d’indépendantistes ultramarins soutenu par l’État azerbaïdjanais via son Baku Initiative group (BIG, Groupe d’initiative de Bakou) et la prise de parole de représentants guadeloupéens et calédoniens à la COP 29, le 13 novembre dernier, démontrent s’il en était encore besoin la réalité d’une ingérence étrangère inacceptable dans les affaires intérieures de la France.
Marine Le Pen et le Rassemblement national sont les seuls à dénoncer ces ingérences que le reste de la classe politique sous-estime, ne perçoit pas, ou encourage, s’agissant de l’extrême gauche.
En effet, en introduction de la COP 29, Ilhan Aliyev, président de la république d’Azerbaïdjan, a évoqué dans son discours « les crimes de la France » dans ce qu’il qualifie de « prétendus territoires d’outre-mer », évoquant la situation de la Nouvelle-Calédonie, dans laquelle il voit une « violation des droits humains ». Par l’entremise de son président et son influence dans le Mouvement des non-alignés, l'Azerbaïdjan cherche donc à saper la souveraineté française dans les outre-mers.
Le président de la République et le Gouvernement ont réagi comme il le fallait, en dénonçant l’attitude de l’Azerbaïdjan et en annonçant que la France ne participerait pas à la COP.
Cette saine réaction devrait s’appliquer sans exception à toutes les ingérences étrangères à l’encontre de nos outre-mers. Le France demeure, hélas, passive vis-à-vis de l’attitude de l'Union des Comores à l’égard de Mayotte, département français que ce pays revendique pour lui-même et qu’elle submerge démographiquement, tout en profitant de notre aide publique au développement.
Pourquoi la France n’agit-elle pas vis-à-vis des Comores comme elle vient de le faire ces derniers jours avec l’Azerbaïdjan ? Cette complaisance vis-à-vis du régime comorien doit cesser.
Ces dernières années, les Comores ont fait montre de leur inconduite à l’égard de la France, depuis leur contestation de la légalité du préfet de Mayotte à leur protestation vis-à-vis de l’opération Wuambushu, en passant par leur interrogation sur la « soi-disant appartenance de Mayotte à la France », en marge de l’annonce du projet du Gouvernement relatif à la suppression du droit du sol dans ce département.
Marine Le Pen et le Rassemblement national appellent à une révision en profondeur de notre politique à l’égard du régime du colonel Azali.