Dans un rapport récent, la Cour des comptes juge coupables les élevages bovins français. Ceux-ci seraient une véritable catastrophe pour le climat et empêcheraient notre pays de respecter les engagements environnementaux imposés par Bruxelles et docilement acceptés par Emmanuel Macron. La Cour des comptes appelle donc à une réduction massive des élevages en France : encore une fois, les agriculteurs et la ruralité sont sacrifiés sur l’autel de l’écologie punitive.
Disons-le clairement, réduire la taille du cheptel français est inutile. Tous les sacrifices de nos paysans seront immédiatement annulés par l’importation de viande venue de l’étranger. « Consommer moins mais mieux » est une logique d’élites des grandes villes qui n’a pour conséquence que de déverser dans nos pays une viande au rabais venue de l’autre bout de la planète à bord de cargos ultra polluants. Encouragées par l’Union européenne et ses nombreux traités de libre-échange, ces importations tuent à petit feu nos agriculteurs mais sont aussi un désastre environnemental : un non-sens total !
Avec son rapport, la Cour des comptes fait peser un lourd danger sur la sécurité alimentaire de notre pays. Alors que la guerre en Ukraine a plongé le monde au bord d’une crise sans précédent, il est impératif de garantir l'indépendance de notre nation, dépendante de l’étranger dans de trop nombreux domaines. La France est un pays historiquement agricole. Elle doit pouvoir produire son alimentation de base et ce n’est pas en soumettant nos agriculteurs à des normes toujours plus contraignantes que notre pays réussira à atteindre cet objectif crucial pour sa souveraineté future.
Face aux assauts politiques répétés, soutenons une agriculture française tournée vers le localisme privilégiant les circuits courts. Gage de qualité pour le consommateur, ce modèle l’est aussi pour notre environnement en limitant les émissions liées au transport, principale source d’émissions de gaz à effet de serre. Préserver l’agriculture c’est avant tout sauver notre ruralité, nos paysages, l’identité de nos villages tout en assurant l’attractivité économique de ces territoires abandonnés par l’État. À l’heure où les métiers liés à l’agriculture sont sur le point de disparaître, il s’agit d’une question vitale pour l’avenir de nos campagnes.
