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Communiqué de presse de Marine Le Pen : Nouvelle-Calédonie accord de Bougival

Marine Le Pen

Communiqué

13 juillet 2025

Plus que la perspective d’un destin commun retrouvé, l’accord de Bougival signé le 12 juillet par les formations politiques calédoniennes marque surtout la peur du vide et du retour aux violences de l’année passée. Si, à brève échéance, cet accord conjure sans doute le risque du pire, il n’en demeure pas moins profondément ambigu, comme l’était en son temps l’accord de Nouméa. Ce faisant, il ne peut que faussement satisfaire les deux principales parties prenantes de la vie publique calédonienne.

Travail de pure ingénierie institutionnelle, dont j’avais dit qu’elle n’était pas de nature à apporter des solutions concrètes aux angoisses matérielles du quotidien de la population, qui demeurent la priorité des attentes de nos compatriotes calédoniens, l’accord de Bougival s’apparente en réalité à la gestion de la dette publique par Emmanuel Macron : il achète du temps à crédit en en reportant le coût sur les années à venir.

Cet accord interroge tout particulièrement sur trois points essentiels :

D’abord, la possibilité d’un recours au referendum sur les compétences régaliennes de l’État, à la demande des trois cinquième du Congrès et à chaque mandature, n’est pas de nature à stabiliser la gouvernance du territoire. Cette disposition dénaturera les échéances électorales en polarisant inutilement le débat et en générant conflits et risques d’affrontement. Pour les investisseurs comme pour les calédoniens qui avaient quitté le territoire, un tel contexte n’est pas de nature à recréer la nécessaire confiance.

Si l’on peut se réjouir que certaines orientations que j’avais proposées soient reprises, en

particulier sur la diversification de l’économie et l’intégration du nickel calédonien dans la

stratégie européenne des matières premières critiques, je regrette néanmoins que l’accord de Bougival n’ait pas donné le signal d’une forte volonté politique de relancer la machine

économique calédonienne. Sujet qui demeure, à mes yeux, la première urgence. En l’absence de toute annonce concrète sur la reprise des usines de nickel aujourd’hui à l’arrêt, au nord et au sud, il est difficile de considérer qu’une stratégie nickel est réellement posée par cet accord. Il en va de même pour les comptes publics calédoniens dont l’assainissement ne saurait se faire sur le dos des besoins essentiels d’une population en grande détresse.

Enfin, si nous nous réjouissons du processus d’ouverture du corps électoral, la création d’un « État calédonien » et d’une « nationalité calédonienne » au sein de la République française constitue un exercice d’équilibrisme juridique et politique difficilement compréhensible et donc périlleux, tant en Calédonie même que pour l’effet de contagion qu’il est susceptible de provoquer dans l’ensemble des outremers.

Soucieux de l’intérêt général, le Rassemblement national s’attachera à l’Assemblée nationale à lever toutes les ambiguïtés de ce texte et à proposer toutes les améliorations qui lui paraissent s’imposer pour le bien de la Nouvelle-Calédonie française,   de ses habitants et de la place de laFrance dans cette région du monde.

Marine Le Pen

Communiqué

13 juillet 2025

Je soutiens
le Rassemblement National

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