Le 21 avril dernier, la Commission européenne a proposé de mentionner obligatoirement tous les pays d’origine du miel sur les étiquetages des pots de plus de 25 grammes[1].
C’est un progrès pour le consommateur, car lorsque les miels sont mélangés, il n’est pas toujours possible de connaître leurs origines. Cela dépend alors du conditionnement :
- Lorsqu’ils sont conditionnés en France, les pays d’origine sont obligatoirement mentionnés en vertu du décret n° 2022-482 du 4 avril 2022 relatif au miel[2].
- Mais lorsqu’ils ne sont pas conditionnés en France, le droit européen en vigueur n’impose pas d’indiquer les pays d’origine. Les seules indications mentionnées sont alors : « Mélange de miels originaires de l’UE » ; « Mélange de miels non originaires de l’UE » et « Mélange de miels originaires et non originaires de l’UE ».
Si la proposition de la Commission était adoptée, le consommateur serait en mesure de déterminer tous les pays d’origine du miel qu’il achète, ce qui lui laissera la liberté de refuser le miel en provenance d’un pays qu’il suspecte de faciliter la fraude, par exemple en le coupant au sirop de sucre.
Afin de parfaire cette révision, je demande instamment à la Commission de rendre également obligatoire l’indication du pourcentage de miel, pays par pays, dans le produit final.
[1] Proposition de DIRECTIVE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL modifiant la directive 2001/110/CE du Conseil relative au miel, la directive 2001/112/CE du Conseil relative aux jus de fruits et à certains produits similaires destinés à l’alimentation humaine, la directive 2001/113/CE du Conseil relative aux confitures, gelées et marmelades de fruits, ainsi qu’à la crème de marrons, destinées à l’alimentation humaine, et la directive 2001/114/CE du Conseil relative à certains laits de conserve partiellement ou totalement déshydratés destinés à l’alimentation humaine.
https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=COM:2023:201:FIN
2 Décret n° 2022-482 du 4 avril 2022 relatif au miel.