Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National
Des informations parues dans la presse laissent à penser que le ministre de la Défense pourrait prochainement annoncer l’augmentation des effectifs de l’armée de terre, avec « l’embauche de 11 000 militaires sur trois ans ». L’objectif serait ainsi de porter le niveau des « effectifs opérationnels » de l’armée de terre, tels que prévus par le dernier Livre Blanc de la défense, de 66 000 à 77 000 combattants.
Mais il ne s’agit là que d’un effet d’optique. En 2008, les effectifs opérationnels de l’armée de terre s’établissaient en effet à 90 000 combattants ; le Livre Blanc de la défense de 2013 prévoyait lui de les abaisser à terme, soit après 2019, à 66 000.
En annonçant un objectif révisé de 77 000 combattants d’ici 2017, c’est certes 11 000 de plus que ce qui était initialement prévu, mais c’est encore 13 000 de moins que ce dont l’armée de terre disposait en 2008 ! Où est la hausse ? Où est le renforcement « sans précédent depuis la guerre d’Algérie » (sic) ?
S’il fallait imager cette arnaque politique, nous pourrions dire qu’au lieu de descendre l’armée de terre au niveau -3 sur l’échelle de ses capacités, il a été décidé de l’arrêter au niveau -2.
Cette annonce est simplement l’aveu qu’il n’y a plus rien à gratter sur le dos de l’armée de terre sans compromettre définitivement notre sécurité nationale. Aucune hausse des effectifs n’est prévue, tout au plus un arrêt de la baisse.
On est là dans l’effet d’annonce type, à seule fin de masquer la cure d’austérité particulièrement violente et irresponsable qui frappe l’ensemble de nos armées depuis 2008, soit depuis Nicolas Sarkozy. Cette cure sans précédent s'est déjà traduite par la suppression bien réelle de 55 000 postes auxquels François Hollande ambitionnait d'en retrancher encore 24 000 sur cinq ans. Quand bien même 11 000 combattants de l'armée de terre seraient finalement sauvés, le solde reste très clairement négatif, que l'on regarde à partir de 2008 ou 2013.
Seul le Front National propose un renforcement réel de nos effectifs militaires, en redonnant à l'armée française les moyens financiers indispensables à sa puissance. D’où notre proposition de sanctuariser dans la Constitution un effort de défense au moins égal à 2% du PIB.