Communiqué de Presse de Louis Aliot, Député Français au Parlement Européen, Conseiller Municipal de Perpignan et de Mohamed Bellebou, Président de l’association France-Harkis, Conseiller municipal de Perpignan et communautaire PMCA
L’affaire déplorable dans laquelle un maire d'une commune de l'Essonne est accusé d'avoir refusé l'inhumation d'une petite fille de deux mois et demi appelle de notre part une réaction de compréhension et d’indignation.
De compréhension d’abord, dans la mesure où un manque manifeste de communication au sein d’une collectivité a provoqué un émoi légitime d’une famille en deuil et la marque d’une inhumanité bien administrative.
D’indignation ensuite, dans la mesure où, et comme à chaque fois désormais, les associations antiracistes et communautaristes de toutes obédiences se sont ruées sur ce triste fait divers pour tenter de l’exploiter politiquement et de culpabiliser une fois de plus le peuple de France sur la prétendue et obsessionnelle montée du racisme. Même le Défenseur des Droits s’est « autosaisi » du sujet pour lancer des investigations plus poussées.
Cette actualité nous oblige à dénoncer l’hypocrisie générale et la fausse compassion qui ont accompagné cette délicate affaire et de rappeler certaines vérités aux parangons de vertu à la mémoire sélective.
En effet, si l’opinion publique est sensible au drame des harkis abandonnés par le pouvoir gaulliste de l’époque avec la complicité objective des alliés du FLN que furent les communistes et les socialistes français, beaucoup ignorent la réalité de ces camps.
De 1962 à 1975, et pour ce qui concerne le cas précis du camp de Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales, géré par le BIAC (Bureau des indigènes et des affaires civiles), suite à des conditions de vie très difficiles 78 enfants sont décédés et enterrés à même la terre du camps militaire sans aucune sépulture. Pourquoi ? Parce que les communes limitrophes du camp avaient refusé d’inhumer ces enfants dans les cimetières publics avec la bénédiction des partis de l’époque de droite comme de gauche. Ne parlons même pas du cimetière du camp de Pujol-de-Bosc dans l’Aude, vendu à un privé dans l’indifférence générale.
Cacher ces morts que les "bien-pensants" ne sauraient voir…surtout lorsque ceux-ci sont les enfants de soldats français, musulmans de religion et patriotes indiscutables au prix du sang versé. Tel est le macabre secret, toujours bien gardé, de cette tragédie.
Où sont les belles consciences, où sont les professeurs de morale et où sont les indignés professionnels ? Et bien ils ne sont pas là, préférant le soutien confortable à une immigration clandestine devenue insupportable pour le citoyen, au courage d’appréhender une tragédie et une inhumanité dont ils sont les complices et les héritiers directs !
Ouvrons les archives ! Levons le secret-défense sur cette question ! Commençons les fouilles pour trouver les restes des dépouilles et procéder enfin à une inhumation digne.
C’est dans cet esprit que nous saisissons ce jour le Défenseur des Droits sur le cas grave, unique et sans équivalent dans l’histoire contemporaine française du refus d’inhumation par les autorités françaises des enfants de harkis décédés dans les camps d’internements ou les chantiers forestiers de 1962 à 1975, afin que justice soit rendue et que ces innocents puissent enfin reposer en paix !