Sans surprise, la COP27 est un échec, comme les éditions précédentes. Tous les ans, c’est le même exercice de communication: des firmes mondialisées comme Coca-Cola font du greenwashing, les gouvernements enchaînent les promesses démagogiques, et les négociations débouchent sur peu de choses. Cette fois-ci, le secrétaire général de l’ONU a déploré « une rupture de confiance entre le Nord et le Sud et entre les pays développés et les économies émergentes ».
Plusieurs rappels sont nécessaires :
Il y a environ 2000 GW de centrales à charbon dans le monde. Le gaz, énergie de transition par excellence, est remplacé en raison des sanctions par le charbon.
Les projections actuelles affichent un recours accru aux énergies fossiles dans le monde ;
Le continent asiatique connaît une envolée de ses émissions de CO2 du fait de son développement ;
Le coût de la transition énergétique pour les pays émergents représente 2000 milliards d’euros par an jusqu’à 2030 ;
La question financière était d’ailleurs l’enjeu de cette COP27: les pays du Nord sont responsables des dégâts causés par le réchauffement climatique dans les pays émergents, c’est donc à eux de payer. Emmanuel Macron a devancé cet accord en distribuant généreusement l’argent du contribuable au monde entier, en témoigne sa promesse d’un milliard à l’Afrique du Sud.
Il est d’ailleurs cocasse de constater que ce sont ces mêmes pays émergents qui ont empêché un accord plus ambitieux...
Ainsi, nous allons verser des milliards à ces pays afin de financer sans contrôle leur transition « climatique » tout en plombant à la fois notre industrie et la facture énergétique de nos citoyens en raison d’une écologie toujours plus punitive. Et cela, en sachant les objectifs de l’Accord de Paris intenables. Nous sommes entrés dans l’ère du carbocentrisme qui vise à financiariser entièrement la nature avec le carbone comme monnaie, et à régenter nos vies avec le carbone comme pass.
