Au terme de 6 mois de travail, la Commission d’Enquête Parlementaire « sur la structuration, le financement, les moyens et les modalités d’action des groupuscules auteurs de violences à l’occasion des manifestations et rassemblements intervenus entre le 16 mars et le 3 mai 2023, ainsi que sur le déroulement de ces manifestations et rassemblement » publie son rapport.
Alors que nous, Commissaires du Rassemblement National, attendions beaucoup de cette Commission, elle nous laisse un goût désagréablement amer.
Tout d’abord, nous ne pouvons que déplorer les annulations successives, provocatrices et de dernière minute des auditions des représentants des Soulèvements de la Terre, probablement galvanisés par l’impéritie d’un Ministre de l’Intérieur incapable de ficeler correctement un dossier de dissolution présenté devant le Conseil d’État. Malgré les alertes et les demandes insistantes du Rassemblement National visant à les contraindre de se soumettre à la législation, les Soulèvements de la Terre ont explicitement manifesté le mépris qu’ils témoignent à la représentation nationale, et plus généralement, aux institutions républicaines. Leur absence d’audition signe un violent camouflet pour la majorité présidentielle.
Dans la même ligne, il est à noter que de nombreuses associations ou organismes d’extrême-gauche, le parti EELV au premier plan d’entre eux, ne sont pas venus pour répondre à nos questions mais se sont servis de cette Commission d’enquête parlementaire comme d’une tribune pour répandre leurs discours accusateurs, collapsologiques et profondément déconnectés de la réalité, le tout quasiment sans contradiction. Par des manipulations sémantiques répétées et un angélisme théâtralisé à outrance, ils n’ont cessé de vouloir légitimer ce qu’ils appellent éhontément « la désobéissance civile ».
Quant aux élus de la NUPES, nous regrettons qu’ils aient brillé par leurs absences régulières, principalement lors des auditions des représentants des Forces de l’Ordre, venus notamment décrire le déferlement de haine et de violence qu’ils ont subis durant des mois.
En ce qui concerne la majorité présidentielle, il convient d’indiquer que si la situation en France est à ce point hystérisée, elle en porte une lourde responsabilité. Tout d’abord, parce qu’elle n’a pas voulu écouter les mises en garde du Rassemblement National lors de la montée des tensions consécutives aux manifestations de « Nuit Debout », des anti-pass sanitaire, des opposants à la réforme des retraites et aux activations à répétition des 49.3. Puis, parce qu’elle a renforcé la présence des ennemis de l’ordre à l’Assemblée Nationale en appelant systématiquement à voter pour un candidat NUPES lorsque celui-ci était opposé à un candidat RN lors des élections législatives.
Ainsi, face à une majorité dont la bienveillance à l’égard de l’extrême-gauche n’est plus à démontrer, à des mouvements catastrophistes incapables d’aborder les questions climatiques et sociales de manière rationnelle et apaisée et face à l’absence de constructivité de la NUPES, les députés du Rassemblement National considèrent que cette Commission d’Enquête Parlementaire n’a pas répondu aux espoirs qu’elle a suscités lorsqu’ils ont voté en sa faveur le 10 mai 2023.