Communiqué de presse des députés du Front National
Thierry Solère, député Les Constructifs et questeur de l’Assemblée nationale, a déclaré ce mardi matin être favorable à ce que les frais de logement ou de colocation des députés ayant choisi la plateforme collaborative Airbnb soient pris en charge par le budget de l’Assemblée nationale. Si rien ne doit s’opposer à la faculté offerte au député de choisir son mode de logement, il n’en demeure pas moins qu’il est impensable que la représentation nationale finance une entreprise qui pratique l’optimisation fiscale, rechigne à recouvrir et verser la totalité du montant de la taxe de séjour et incite ses logeurs à se comporter comme de véritables professionnels de l’hôtellerie sans pour autant s’acquitter des obligations relatives à la déclaration des revenus et au paiement des charges sociales.
Ces déclarations irresponsables d’un proche de Bruno le Maire et de Gérald Darmanin entrent en contradiction avec les grandes envolées lyriques du ministre de l’Economie et des Finances contre l’évasion et l’optimisation fiscale dont se rendent responsables les GAFA. Pour rappel, Airbnb a payé en 2016 moins de 100 000 € d’impôts sur les sociétés alors que son impact économique en France s’est chiffré à 6.5 milliards d’euros et que notre pays représente son deuxième marché juste derrière celui des Etats Unis. En effet, la société facture depuis l’Irlande et fait croire que sa filiale française n’a qu’une activité de promotion de la marque irlandaise…
Il est assez déplorable que sous le prétexte légitime de maîtrise des dépenses de l’Assemblée nationale, certains en soient réduits à faire la part belle à des sociétés ayant des pratiques fiscales plus que douteuses qui génèrent une concurrence déloyale dont pâtissent sévèrement les professionnels de l’hôtellerie. L’Assemblée nationale vote chaque année la création et la levée des impôts. Elle doit par conséquent avoir un comportement exemplaire et utiliser à bon escient les deniers publics sans jamais cautionner des comportements contraires à l’éthique fiscale et à la solidarité nationale.