Circoncision des problèmes, un art Macroniste !

André Rougé

Communiqué

15 février 2023

Communiqué de André Rougé 

 

Dans un communiqué de presse du Ministère de l’Intérieur et de l’outre-mer paru ce lundi 6 février, le ministre délégué à l’outre-mer Jean François CARENCO parle de « circoncire » les risques en proposant quelques voies pour palier le fléau de la prolifération des algues sargasses.

L’utilisation pour le moins particulière du terme « circoncire », même s’agissant d’une coquille, résume à elle seule l’amateurisme du Gouvernement. De surcroit, le dit communiqué démontre que le Gouvernement n’en est qu’au stade des propositions et des suggestions.

Cela fait plus de 10 ans que les algues sargasses ont fait une apparition aussi soudaine que massive sur les plages et côtes antillaises.

Depuis 2017, ce même phénomène de prolifération et d’accumulation s’est amplifié avec des conséquences sanitaires et environnementales désastreuses.

Désastreuses non seulement pour la faune et la flore aquatique qui se retrouvent asphyxiées, mais également pour la santé de tous les organismes vivants, y compris les humains, en raison de la présence de toxiques mortelles dont l'arsenic.

Ce Gouvernement, en poste depuis 6 ans, en est encore au stade de la réflexion et du bavardage. Aborder la solution des barrages flottants n’est pas à la hauteur de l’enjeu, ils devraient déjà être installés.

Selon Montego Bay, les eaux territoriales dépendent de l’État, réunir un énième conseil est aussi inutile que contreproductif, que de temps perdu !

En 2018, déjà sous la Présidence d’Emmanuel Macron, Marine Le Pen réclamait au ministre de la transition écologique Nicolas Hulot de prendre en considération l’ampleur du phénomène et d’agir rapidement.

Rappelant par la même que le Gouvernement « ne saurait se défausser de sa responsabilité sur les collectivités territoriales, qui ne disposent que de moyens limités pour lutter contre un tel fléau naturel ».

En ma qualité de Député européen siégeant dans la Commission REGI (Développement Régional), j’avais interrogé, dès novembre 2021, la Commission européenne sur les ravages de ces algues en demandant à ce que des mesures pour venir en aide aux habitants et aux professionnels soient rapidement mises en place, interpellation restée sans réponse.

Marine Le Pen et le Rassemblement National ont été parmi les premiers à, d’une part entendre les inquiétudes des ultra-marins, et d’autre part à s’emparer de cette problématique et à la porter sur la scène nationale.

En tant que Délégué National à l’outre-mer, j’appelle une nouvelle fois le Gouvernement à agir rapidement et à soutenir les collectivités ultra-marines qui ne peuvent, à elles seules, mettre fin à ce réel poison végétal.

André Rougé

Communiqué

15 février 2023

>