Bien-être animal ? Interdisons l’abattage sans étourdissement !

Virginie Joron

Communiqué

30 janvier 2020

Communiqué de Virginie Joron, député français au Parlement européen

Le Ministre de l’Agriculture Didier Guillaume vient d’annoncer 15 mesures pour le bien-être animal. 15 mesures avec un immense oubli, la douloureuse question de l’abattagerituel.

Oublié, l’abattage sans étourdissement de milliers d’animaux chaque année en France. Oublié ce rapport interne sur l’abattage rituel. Pourtant, monsieur le Ministre n’est pas sans savoir que son ministère et ses services ont déterminé que les veaux souffraient jusqu’à 11 minutes lors de l’abattage sans étourdissement.

Cette souffrance gratuite imposée à l’animal est inadmissible. Une souffrance interdite par le droit européen, même si chaque chaque État membre dispose d’un certain degré de subsidiarité.

En février 2019, la Cour de justice a conclu que cette méthode était évidemment incompatible avec l’appelation « BIO ».Plusieurs pays d’Europe comme la Belgique ou le Danemark ont déjà interdit l’abattage sans étourdissement. Il est temps que la France en fasse de même car la quantité de viande issue de l’abattage sans étourdissement se retrouvant sur nosmarchés devient considérable (Chiffres d’affaires en constante croissance : en 2009 avec 80 millions d’euros et en 2019, 282 millions d’euros).

D’ailleurs, une autre question se pose avec l’arrivée de 35000 tonnes de bovins américains sur nos marchés avec des doutes sur le mode d’abattage de ce quota. C’est pour cette raison que je viens de poser cette question à la Commission européenne.

Les Français ont le droit de savoir et surtout de choisir : 58% d’entre eux déclarent qu’ils n’achèteraient pas une viande s’ils savaient que l’animal avait été abattu dans la douleur. C’est pourquoi nous avons demandé en octobre à la présidente de la Commission européenne, garante de notre « mode de vie européen » d’interdire cette pratique et d’étiqueter la viande en fonction du mode d’abattage.

En 2020, au-delà de la lutte pour le bien-être animal, l’étiquetage de la méthode d’abattage est le minimum pour que les consommateurs puissent choisir la viande qu’ils souhaitent manger.

Virginie Joron

Communiqué

30 janvier 2020

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