Batteries de voitures au sodium-ion : l’Europe prendra-t-elle bien le virage ?

Annika Bruna

Communiqué

27 août 2021

Communiqué de Mme Annika Bruna, député français au Parlement européen, membre suppléante en commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire.

Le 24 août dernier, l’Agence européenne de l’environnement alertait sur les difficultés du recyclage des déchets engendrés par les énergies renouvelables, pointant notamment des équipements non conçus pour faciliter le recyclage, des installations de recyclage insuffisantes et des conditions de marché qui ne favorisent pas toujours le recours aux matériaux recyclés.

Parmi ces déchets engendrés par les énergies renouvelables, les batteries des véhicules électriques auront tendance à croître, en raison de la forte demande en véhicules de ce type. Or, Les batteries actuelles contiennent du lithium, du nickel, du cuivre ou encore du cobalt. Autant de métaux et minéraux rares, qui induisent une terrible pollution liée à l’extraction minière.

En outre, ces batteries sont encore peu recyclées, faute d’une filière suffisamment développée et qui sera de toute manière soumise aux fluctuations de prix des matières premières…

C’est la raison pour laquelle les dernières innovations sur la technologie des batteries au sodium-ion sont prometteuses. En effet, contrairement au lithium et aux métaux rares, le sodium est abondant, facile à extraire et moins énergivore lors de son traitement. Ces batteries seront donc également moins chères pour le consommateur.

Mais l’Europe est en retard : si une entreprise française pourrait commercialiser des batteries au sodium-ion dans les deux années qui viennent, nos concurrents chinois sont en avance et livreront massivement des batteries au sodium-ion à l’industrie automobile dès 2023.

Je déposerai prochainement une question écrite auprès de la Commission européenne pour lui demander d’agir en faveur d’une filière européenne pour développer ces batteries au sodium-ion. Notre continent et plus particulièrement notre pays peuvent encore agir pour rattraper leur retard dans cette technologie. Mais il faut désormais « mettre le turbo ».

 

Annika Bruna

Communiqué

27 août 2021

>