Communiqué de Presse de Wallerand de Saint Just et Philippe Murer, Respectivement Secrétaire départemental de la fédération FN de Paris et Président du collectif Nouvel écologie
Lors de son lancement, Autolib semblait une idée intéressante: la Mairie de Paris demandait au groupe Bolloré d’installer un service de voitures électriques en location et des bornes de recharge accessibles à toute voiture électrique dans la capitale. Cette délégation de service public avait un sens tant que le prix de location des voitures était raisonnable.
On rappelle qu’Autolib demande à la Mairie de Paris de prendre en charge les pertes de la société si celles-ci dépassent 60 millions d’euros. Toutefois, les prévisions se chiffrent aujourd’hui à 180 millions d’euros soit 120 millions d’euros de pertes à absorber par les communes parties prenantes.
Le problème est qu’Autolib s’est servi de sa situation de monopole sur l’espace public, pour augmenter en 5 ans les prix de 50% ! Le prix du service de location est ainsi passé de 9.6 euros de l’heure à 14 euros de l’heure.
Autolib est une société privée mais son service occupe l’espace public. A moins que Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo n’aient imprudemment signé un contrat dans lequel ils ont abandonné tout pouvoir sur la fixation des tarifs, la Mairie de Paris doit contrôler les tarifs d’Autolib et faire cesser ce scandale des hausses de prix sans fin. A défaut, les Parisiens et les Franciliens perdraient sur tous les tableaux : ce service risque de ne plus être accessible financièrement tout en dévorant des places de stationnement et tout en coutant une fortune aux contribuables.
Plus généralement, Anne Hidalgo doit cesser la politique de privatisation tout azimut de l’espace public, le scandale d’Autolib s’ajoutant à la privatisation de la gestion des places de stationnement à Paris que les Franciliens devront supporter dès 2018.